(Unità Naziunale Publié le 14 février 2019) Le procès des nationalistes catalans, emprisonnés après la tenue du référendum sur l’autodétermination, s’est ouvert mardi dernier à Madrid devant la Cour Suprême espagnole, dans le silence inquiétant des gouvernements européens et de certains médias.
Le 1er octobre 2017, le référendum portant sur la question de l’autodétermination, organisé par le Gouvernement catalan de Carles Puigdemont avait mobilisé des millions de catalans. 2,3 millions d’entre eux ont voté en faveur de l’indépendance.
Madrid avait jugé cette consultation illégale et alors usé d’une rare violence pour empêcher la tenue du scrutin. La Guardia Civil fut envoyée pour fermer des bureaux de vote, voler des urnes, exercer des violences extrêmes sur les électeurs catalans. Le gouvernement Rajoy n’hésita pas à assumer des discours aux relents franquistes et joignant la parole aux actes, a déclenché une terrible répression à l’encontre de ministres, députés et cadres de partis indépendantistes.
Aujourd’hui, douze d’entre eux comparaissent devant la Cour Suprême Espagnole. Six autres sont en exil en Suisse et en Belgique.
Le gouvernement français ne fait pas exception, en termes de complicité et d’hypocrisie. Il demeure silencieux quant à ces pratiques dignes des régimes autoritaires, à savoir notamment l’accès tardif aux ordinateurs destinés à préparer la défense, le refus d’observateurs internationaux dans la salle d’audience, la récusation de la moitié des témoins de la défense et des preuves (pas ceux du parquet ni de l’accusation de l’extrême droite), le refus des recours des inculpés contre les irrégularités et les atteintes au droit…
Alors que plus de 400 maires catalans, réunis à la mairie de Barcelone ce dimanche 10 février, ont exigé la liberté pour l’ensemble des détenus ou recherchés, que le président de la Generalitat, Quim Torra, qualifie fort justement ce procès de « farce scandaleuse », qu’il dénonce une stratégie de l’état espagnol visant à « liquider l’expression et la volonté démocratique des Catalans », l’Europe se mure dans le silence.
Parce que ce procès est celui d’un Peuple tout entier, parce qu’il peut demain en précéder beaucoup d’autres, si nous ne nous montrons pas solidaires et vigilants, les militants du PNC apportent leur soutien total et inconditionnel aux 12 dirigeants catalans et à leurs compagnons de lutte exilés.
Libertà pè i Catalani incarcerati è ricercati !
U PARTITU DI A NAZIONE CORSA
14 février 2019