Bernard Henri Levy, philosophe engagé qui a depuis des décennies prouvé qu’il avait un avis sur tout a aujourd’hui proposé le boycott de la Corse en raison des assassinats. Il a entre autres estimé que les élus insulaires sont des « marionnettes ».
Dans un premier temps, cette nouvelle foucade médiatique m’a fait sourire. Dans un deuxième temps, j’ai considéré qu’il était nécessaire de réagir. Je condamne les déclarations de BHL. Pour son analyse concernant les élus de Corse, Monsieur Henry Levy semble une fois de plus porter un regard condescendant sur la démocratie, système certes imparfait mais reconnu comme le meilleur. Un peu d’humilité dans le discours d’un homme qui n’a jamais brigué le moindre mandat électif et qui par conséquent ne fait que donner son avis serait souhaitable.
Boycotter notre île ne signifie rien. S’il s’agit, une nouvelle fois, de désigner l’ensemble d’une population comme le vilain petit canard de la République, il faut savoir que nous n’avons pas attendu l’homme à l’immuable chemise blanche et à la mèche rebelle pour entendre de telles âneries. Votre déclaration est périmée Monsieur le libre penseur. Comment oser mettre toute une communauté dans le même panier? Comment se prétendre humaniste alors que le boycott de notre île détruirai des milliers d’emplois et susciterai une misère exceptionnelle, source de marginalité et donc de violence? Les élucubrations de Bernard Henri Levy justifient une réaction unanime de la part de la société insulaire.
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