Le scénario se répète sans être complètement le même au troisième procès d’Yvan Colonna. Hier après-midi, le commissaire Philippe Frizon a eu chaud, très chaud même sous le feu roulant des questions de la défense. Le policier de la DNAT aurait pu s’imaginer qu’il avait répondu à toutes les questions lors des deux précédentes sessions. Il en est venu d’autres, tout aussi dérangeantes.
Tout s’était déroulé tranquillement pour le directeur d’enquête de l’affaire de Pietrosella. L’avocate générale avait, apparemment, coupé l’herbe sous le pied des avocats de l’accusé, en lui demandant comment s’était passé les gardes à vue des membres du commando interpellés le 21 mai 1999. Philippe Frizon avait répondu que toutes les règles avaient été respectées. Que le cloisonnement entre les auditions avait été effectué. Que personne ne s’était plaint.
La défense attaque par Me Eric Dupont-Moretti. Sur les conditions de gardes à vue des hommes du commando et de leur femme. Il insiste sur celle de Stella Castela. « Elle avait ses règles, les policiers ne l’ont pas laissée se changer pendant quatre jours. Pendant ses auditions, le commissaire Marion est venu lui passer les mains dans les cheveux. Les policiers qui l’ont amenée au juge avaient tellement honte qu’ils se sont arrêtés dans un snack pour qu’elle puisse faire un peu de toilette ! », tempête-t-il.
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