(Unità Naziunale – 8 février 2018 – 11h00) « À défaut de mettre la Corse En Marche, Emmanuel Macron nous aura bien fait marcher avec son pacte girondin.
Le Président de la République française avait une occasion historique de solver le problème corse dans le cadre d’une solution politique négociée pour construire en Corse une société apaisée, démocratique et émancipée. Il n’a pas su la saisir.
Comme ses prédécesseurs, sa vision de l’avenir de la Corse n’en est pas une : il ne fait que conforter le jacobinisme traditionnel de la France et ses conséquences sur notre peuple dépossédé par l’étatisme, défavorisé par le centralisme et aliéné par le colonialisme. Sans exclure de nouvelles mobilisations populaires, et avec les moyens que nous avons à disposition, il faut désormais se saisir des compétences de notre Collectivité de Corse pour mettre en œuvre l’autonomie de plein droit et de plein exercice que l’on refuse de nous accorder.
Les mois et les années qui viennent seront décisives et, à cet égard, cette visite présidentielle doit marquer un tournant dans notre stratégie d’émancipation. Sous bien des aspects, il nous reste en effet à gagner en indépendance certes mais en indépendance d’esprit d’abord pour trouver comment libérer les énergies créatives de notre pays, pour inventer de nouveaux mécanismes de solidarité et pour adopter des façons de produire et de consommer plus responsables. C’est à nous d’avoir sur place les moyens de répondre avec à propos aux exigences économiques, sociales et environnementale des corses.
En tant que membre du collectif Demucrazia è Rispettu di u Populu Corsu, le mouvement PUDEMU se tient donc à la disposition de l’ensemble des composantes politiques et citoyennes du peuple corse pour poser les contours du débat de société transpartisan qui doit s’engager autour de l’avenir de la Corse. »
PUDEMU
7 février 2018