(Unità Naziunale – 8 février 2018 – 9h00) Après la crispation avec l’absence des élus nationalistes à San Ghjulianu et à la réception « républicaine….
Après des erreurs grossières, voire provocatrices : pas de drapeau corse à la réunion de Bastia ; fouille au corps (vargugnosa) des élus nationalistes, non placement de ceux-ci aux premiers rangs…
Le discours à l’Albore
Parmi les phrases fourre-tout, voire contradictoires, et les annonces financières comme toujours en de telles occasions, sans oublier bien entendu, dans le droit fil des discours tenus à Aiacciu, la « réaffirmation de la République et de ses lois» dans l’île (Statut de résident, amnistie/rapprochement/libération, coofficialité/langue corse, refusés ou plus ou moins vidés de tout contenu..,«sécurité» avec plus de gendarmes et de policiers, comme s’il n’y en avait pas déjà assez…et toujours les pouvoirs du préfet/gouverneur)….
Une « éclaircie » (???) en quelques phrases dans le discours de E. Macron, dont il faudra attendre de plus amples informations sur le pourquoi et le comment dans les semaines et les mois à venir:
« L’attente d’une autonomie de la Corse s’est exprimée et je l’ai entendue. J’ai entendu l’envie d’une inscription de la Corse dans la constitution et je la respecte. Je suis favorable à une mention de la Corse dans la constitution.
Des dispositions seront prises pour intégrer l’inscription de la Corse au projet constitutionnel soumis au printemps.
Nous devons procéder à une analyse commune dans le mois qui s’ouvre pour l’avenir de la Corse dans la constitution. Ce débat nous l’aurons en bonne foi car je veux que la Corse réussisse.
Naguère les élus corses étaient unanimement satisfaits d’une inscription à l’article 72 de la constitution. Mais j’ai entendu la volonté des présidents Simeoni et Talamoni d’aller plus loin. Je souhaite donc que nous puissions trouver le chemin qui permette au mieux de répondre aux spécificités de la Corse. Elle n’est ni la Nouvelle Calédonie ni ma Picardie natale. »
Au-delà des réactions “à chaud”, la responsabilité commande bien entendu d’attendre les précisions à venir pour se forger réellement une conviction.
Aux élus et à leurs mouvements maintenant de donner le La et d’éclairer les militants, les électeurs et le peuple corse sur les suites à donner et à venir, en veillant aussi à répondre aux attentes fortes des Corses dans leur quotidien…
Pierre Poggioli
7 Février 2018