Un mois seulement après l’interdiction du parti non-violent » Sortu » alors qu’il respecte tous les critères demandés y compris la condamnation des attentats d’ETA, la Cour Suprême espagnole donne un nouveau coup d’arrêt au processus de paix au Pays Basque en invalidant la coalition Bildu. (*)
Pour Catherine Grèze (Verts/ALE), membre du Friendship basque au Parlement européen :
« Par cette décision, c’est tout l’électorat abertzale de gauche qui est privé de représentants politiques : la liberté de candidature n’est pas respectée. L’Union européenne diligente des missions d’observation électorale partout dans le monde, mais elle s’avère incapable de s’appliquer à elle-même les règles démocratiques élémentaires ! C’est pourtant la condition sine qua non au règlement du conflit basque. Tant que celui-ci perdurera, on ne pourra pas parler de paix en Europe. «
François Alfonsi (Verts/ALE), membre également du Friendship basque rappelle que :
»Cette décision risque de priver les électeurs basques d’un vrai choix démocratique aux prochaines élections et pourrait compromettre le fragile processus de paix. Ces partis politiques sont engagés dans les principes démocratiques et dans la résolution pacifique du conflit Basque.
Il est choquant que ce niveau d’interférence de l’Etat puisse encore arriver en Europe en 2011. Ceci n’est pas une affaire interne, c’est une question européenne, et la Commission européenne doit rappeler l’Etat espagnol à ses engagements en tant qu’Etat membre. »
(*) la coalition Bildu (Rassembler) inclut Eusko Alkartasuna et le Parti Alternatiba (dissident de la Gauche Unie_ Ezker Batua-Berdeak, communistes-verts) auxquels se joignent des centaines de membres de la gauche abertzale.