(Unità Naziunale Publié le 15 janvier 2019) Perplexe de voir que des gens « venus s’installer en Corse » depuis quelques temps, dont nombre d’entre-eux, pensant que la « la misère sociale « se vit mieux au soleil », semblent aujourd’hui découvrir l’envers du décor paradisiaque…
Bien sûr, celles et ceux parmi eux, qui ont de l’argent, des rentes, des appartements ou des villas à louer, ou simplement de belles et bonnes payes de cadres ou autres emplois d’encadrement dans le tertiaire, le commerce, les transports , le BTP, l’administration, le secteur bancaire, ou l’immobilier.. ceux-là n’ont pas de soucis, surtout dans les villes d’Ajaccio et Bastia, citées par une enquête récente parmi « les cinq villes les plus sûres de France » !
Mais celles et ceux qui se sont manifestés à cette conférence sociale, elles et eux représentent une catégorie de nouveaux habitants de notre « belle île de Corse » où tout n’est rose que pour celles et ceux qui ont le portefeuille bien garni
C’est ainsi qu’ils découvrent une île où la pauvreté touche 20% de la population, que l’écart entre les salaires les plus hauts par rapport aux salaires les plus bas, est le plus important de France, que les loyers sont de plus en plus chers, que les salaires sont 20% moindres par rapport à la moyenne hexagonale, que la vie y est plus chère de 20% par rapport à le moyenne hexagonale, que les carburants y sont beaucoup plus chers, que le pouvoir d’achat est en berne, que même les produits de base de l’agro-alimentaire sont plus chers, que le chômage est important, que nombre de petits retraités et les jeunes ne s’en sortent pas, que dans le villages, c’est le désert , les gens étant coupés de tout… et que nombre de familles sont au désespoir, car ne s’en sortant plus et en butte à mille difficultés de toutes sorte au quotidien.. que la Corse est l’île des ententes et des lobbies plus ou moins connus, que l’île importe quasiment tout, exportant très peu, même si désormais i on va exporter les déchets !!!
Bienvenue chez nous
Aux nationalistes et aux Corses, qui ont découvert la présence de cette catégorie de nouveaux Corses, (celle en difficultés sociales, celle des chômeurs, des petits retraités, des pauvres et des précaires), lors de la Conférence sociale, qu’ils sachent que la nature a horreur du vide, et que les Corses étant absents dans ces revendications, d’autres prennent naturellement la place, et qu’à ce rythme, la Corse deviendra peu à peu une population « à la Réunionnaise »..
Qu’ils comprennent aussi, qu’au-delà des griefs justifiés à l’encontre de l’Etat et de sa politique suivie dans l’île, les principaux décideurs, employeurs, gros entrepreneurs et commerçants, et hommes d’affaires dans l’île sont des nustrale qui devraient avoir un peu plus « le sens du bien commun » et s’impliquer un peu plus pour apporter leur pierre aux problèmes d’emplois, de pouvoir d’achat, de coût de la vie, de logement, de salaires, de prix des denrées de base, des carburants….. eux qui ne sont pas au SMIG et qui engrangent depuis quelques années des bénéfices quand même assez conséquents… Ils possèdent quand même quelques-unes des clés quant aux différents problèmes économiques et sociaux posés, et ce quelles que soient ou puissent être les retombées à terme des mobilisations hexagonales.
Poggioli Pierre
15 janvier 2019