Jean Casta, interpellé lundi, a été présenté jeudi aux juges en charge de l’enquête autour du Cercle de jeux Wagram. L’enquête qui recouvre deux volets, l’un relatif au grand banditisme, l’autre au fonctionnement du cercle de jeux a permis de mettre au jour une double comptabilité. C’est en particulier pour une suspicion de blanchiment d’argent que Jean Casta a été entendu pendant trois jours, suspecté d’avoir convoyé des enveloppes entre la Corse et le cercle.
Cette enquête est menée par la Juridiction inter-régionale spécialisée (Jirs) et le service central des courses et jeux de la police judiciaire française. Quatre autres personnes interpellées mardi et mercredi, ont été remises en liberté après quelques heures de garde à vue, dont un ex-membre du cabinet du maire (UMP) de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) Patrick Balkany et la fille de l’ex-argentier du football français, Jean-Claude Darmon, lui-même brièvement gardé à vue la semaine précédente. Les interpellations du début de la semaine représentaient la troisième vague d’interpellations, les enquêteurs cherchant à déterminer « comment de fortes sommes d’argent ont transité » par le cercle où une double comptabilité a été découverte durant l’été 2011, selon d’autres sources.
Vingt personnes avaient déjà été interpellées début mars, dont sept ont été mises en examen et écrouées. Parmi elles, figurent notamment l’un des « pivots » présumés du dossier, Ange Guazzelli, réputé proche du gang de la « Brise de Mer », du nom d’un bar de Bastia où ses membres avaient leurs habitudes. L’enquête cherche à faire la lumière sur une « guerre des gangs » au sein du milieu corse pour prendre le contrôle du prestigieux Cercle Wagram, tout près des Champs-Elysées à Paris, fermé depuis juin 2011 après une première vague d’interpellations.
Par Grégoire Bézie avec AFP, reportage vidéo FRANCE 3 CORSE
Un élu de Haute-Corse a été mis en examen jeudi à Paris dans l’enquête sur le cercle de jeux Wagram, a-t-on appris de source judiciaire.
Le parquet a requis le placement en détention provisoire de cet élu poursuivi pour « association de malfaiteurs en vue de commettre une extorsion de fonds en bande organisée, complicité d’extorsion de fonds et recel d’abus de biens sociaux ».
Les trois autres personnes qui avaient été interpellées lundi soir et mardi matin en Corse ont été remises en liberté.
Douze personnes travaillant pour le cercle Wagram ou proches de cet établissement situé dans le quartier des Champs Elysées avaient déjà été mises en examen la semaine dernière à Paris pour « abus de confiance, complicité d’extorsion de fonds, et travail dissimulé ». Cinq ont été placées en détention provisoire, les autres étant mises sous contrôle judiciaire.
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