À la permanence bastiaise de l’UMP, qui se trouve à proximité du rond-point de la préfecture de Haute-Corse, le portrait du général de Gaulle voisine ceux de Georges Pompidou, de Jacques Chirac et, bien sûr, de l’actuel président de la République Nicolas Sarkozy. Depuis 1998, Jean-Pierre Paoli, âgé de 72 ans, y règne. Non pas en maître mais en hôte des lieux.« Je ne suis rien d’autre qu’un militant, plaide-t-il. Je n’ai jamais aspiré à quoi que ce soit, sinon à la victoire de la droite, de la famille libérale. »
Cet enfant de Silvareccio, un petit village perché entre la Casinca et la Castagniccia, fut un temps conseiller municipal de sa commune.
Il est tombé dans la politique à seize ans.
Dans son ADN coulaient déjà les molécules du mouvement républicain, héritées de ses parents et grands-parents, fidèles du Gaullisme. « Quand j’étais jeune, lorsqu’on militait, on n’avait ni tracts, ni affiches à notre disposition. Tout se faisait de village en village et de bar en bar. On payait avec notre argent. Et à la fin, lorsqu’on avait remporté une belle victoire politique, on chantait et on tirait en l’air. Eh oui ! On avait un petit canon à carbure qui faisait vraiment un sacré boucan. Je me souviens que pour une élection dans le canton d’Ampugnani, nous étions tous descendus dans une bétaillère, à Bastia, sur le boulevard Paoli et on avait tiré en plein après-midi. Quelle histoire ! »
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