Corse, Furiani – 19 ans déjà et pour beaucoup d’entres nous c’était hier

Era u Cinque di Maghju di u 1992

18 morti, piu di 2000 feriti…

U Populu Corsu in dolu

A E VITTIME DI A DISGRAZIA DI FURIANI

Angelini Antoine
Brunel Guy
Campana Marie Pierre née Clement
Casta André
Drillaud Alexandra
Dumas Jean Baptiste
Geronimi Antoine
Giampietri Thierry
Giannoni Dominique
Grimaldi Santa
Guidicelli Pierre Jean
Lalliat Cedric
Marsicano Lucien
Mattei Christian
Mortier Michel
Ottaviani Marie laure née Guerrieri
Rao Patrick
Vivarelli Michel

Ce témoignage est publié chaque année depuis la création de la page sur Unità Naziunale et des extraits, les plus « violents » ont été repris par le Journal Le Figaro pour faire un agrémenter un article contre le sporting club de Bastia.

Alors pour ces messieurs de la presse et les autres, il s’agit d’un témoignage subjectif d’une personne présente lors de la catastrophe de Furiani, ce n’est pas un supporter de foot. Encore moins l’exemple type du hooligans insulaire, juste un jeune de 24 ans à l’époque que l’on a précipité dans le vide. Il y a 15 ans que ces évènements se sont passés.

Lors de la rencontre entre le S.C.B et MARSEILLE, la tribune s’effondre et fait 17 morts et plus de 2 000 blessés. Récit d’une journée pas comme les autres : Lors de l’annonce sur T.F.1, de la rencontre, c’est la folie en corse ; BASTIA contre Marseille. La Corse contre la France !

Au village, on commence déjà à faire le match, l’avant match et l’après match. On s’excite déjà sur le nombre de but, le nombre de blessés marseillais. La folie s’empare du Village de S. et sûrement de toute la Corse. On clame tout haut qu’on va les massacrer,  » BASTIA en finale et MARSEILLE à l’hôpital « , BASTIA est invincible dans le cœur de tout corse, mais le doute existe, chacun voit l’après match très chaud  » on envahit le terrain « . Quelques jours avant le match, à la terrasse de A MUVRA, on voit passer des camions transportant les fameuses Tribunes de FURIANI, on rigole, on n’imagine sûrement pas que SUD TRIBUNE, la SOCOTEC et les autres vont tenter de nous assassiner.

Le village, la corse toute entière se prépare aux festivités, drapeaux, banderoles (tout le monde imagine des slogans), écharpes, ballons et aussi fusils, cartouches, calibres et bien d’autres objets d’après match pour fêter dignement notre victoire. Puis on apprend que les supporters Marseillais vont faire le déplacement, c’est l’apothéose dans les têtes de linottes que nous sommes, le film « Massacre à FURIANI » est déjà en route. La vengeance de Nice, ou les supporters corses ont en pris plein la gueule, est présent dans l’esprit de certains, surtout ceux qui ont été en garde à vue dans les locaux de la police niçoise, endroit sympathique de coup de matraque en tout genre…

Le jour du match arrive très vite, le prix des places explose pour la tribune Nord en échafaudage, les prix varient mais nous on les paye 500 F par tête de pipe. On aurait payé sûrement 1000 F s’il avait fallu le faire. Un match comme ça, fallait pas le rater, c’est sûrement ce que se sont dit tous ceux qui on voulu nous assassiner. La folie est telle, que l’on distingue les supporters Bastiais purs et les autres ceux qui aiment l’O.M, JFD est de ceux la, tout comme mon frère, la magagna est chère… Mais le tout, c’est d’être tous ensemble, tous ensemble hey ! Il faut dire aussi qu’on vit une année chaude en politique, les nationalistes sont au sommet de leur gloire, chacun l’est un peu. Le jour du 5 MAI arrive, on décide de partir à 15h00 de S., trois voitures pleines de fous furieux, de drapeaux, de fusils, cartouches et de simplicciuti. Les Klaxons et les drapeaux sortis par les vitres ont déjà commencé bien avant 15h00, on se prépare au P.M.U, on discute, on rigole, on se cherche, on la peur « de l’examen. « 

On part sur la R.N. 198 en direction de BASTIA, ça klaxonne encore plus sur le chemin, dans chaque village, on roule doucement, on sort les drapeaux, on est fier de notre équipe, de notre village, de notre pays, de notre peuple, de nous mêmes. On monte à C. chercher JMD, c’est la fête au village. Sur la route ceux qui roule en face, nous félicite a grand coup de Klaxon, d’un geste de la main, de large sourire. C’est la fête, c’est merveilleux.

Toute la corse s’est donné rendez vous à FURIANI. Dans notre tête, même avec nos places en tribune nord, on va essayer d’aller le plus près des supporters marseillais, on s’est assez monté la « seca » entre nous, pour ne pas reculer le jour du match. Au tournant d’un village, un type sort de son garage, un drapeaux dans les mains et le fait tourner au dessus de sa tête quand nous passons devant, cette image, je l’ai à chaque fois que je passe à cet endroit. Déjà avant PURETTA, c’est la folie sur la route, entre les supporters et les touristes, ça bouchonne, on s’assoit sur les portières, on sort les drapeaux et on Klaxonne. Sur la quatre voie, on se croirait déjà à 18h00 lors de match normaux, mais il est 16h30. On arrive à FURIANI, trop de monde, on cherche les marseillais, on chante, on s’invective, on rit, on a peur.

On essaye d’aller en OUEST, impossible, refoulement direction NORD. On arrive au pied de la tribune maudite, un bataillon de C.R.S. nous y attends. Pas de bouteille pleine, pas de couteau, pas de… Au pied de cette merde, on regarde la hauteur, et on en rigole,  » si on tombe de la haut « . Le passage de la fouille et du ticket fini, on se dirige vers le bas de la tribune, au grillage ou pendent déjà les drapeaux et autres banderoles. On s’installe, on se regarde et on monte un peu plus haut, à côtés des gigantesques poteaux, la  » on va rien voir « . On monte au dernier rang de la tribune, on s’installe sur les deux derniers rangs, les uns sont collés sur la rambarde de  » sécurité  » les autres assis. Déjà l’ambiance est bonne, on attends les marseillais en chantant  » et ils sont où, et ils sont où, et ils sont où les marseillais « . On chante tout et n’importe quoi, la tribune se remplit, femmes avec enfants en bas âge ou non, jeunes de tous âges, hommes, personnes âgées, toute la corse est là, mais aussi les diasporins qui ont fait le voyage pour ce match et les autres…

L’ambiance est digne de FURIANI, une ambiance de coupe de France comme on en a rarement eu. Un speaker chauffe l’ambiance, on fait la HOLA(les footix qu’on était), on crie, on vocifère, on insulte les gendarmes du bas, on commence à tirer tout et n’importe quoi sur les forces de l’ordre qui nous insultent aussi, JMR fait tomber le drapeaux à tête de Maure que je lui est confié, le flic le ramasse et s’en va avec, un trophée de guerre pour cet imbécile fini. Ceux qui sont contre la rambarde donne des coups de pied contre les plaques qui maintiennent cette même rambarde, comble de l’ironie, elle n’est pas fiable, ca se dévisse. Et puis vient l’arrivée des supporters marseillais par la voie de chemin de fer. Au contraire de nous, ils ne sont pas fouillés, ils rentrent en sud, avec des pierres, des fusées, des bâtons taillées au bout et divers objets. A peine installé dans cette tribune, et les heurts commences, insultes contre jets de pierre et tir d’une fusée dans la tête d’un supporters Bastiais, c’est la guerre, le public Bastiais repoussent les marseillais, tout est que chaos en face de nous, les spectateurs de cette violence crient  » ils faut les tuer « , la haine s’installe d’une tribune à l’autre. Tout le monde s’accorde à dire,  » un quart d’heure avant la fin du match, qu’on gagne et surtout si on perds on descend les attendre « . Mais les marseillais, malgré leur poche pleine et leurs couilles d’être venu en corse n’ont pas fini de nous surprendre, un « commando » corse monte sur le toit de la tribune sud, leur pisse dessus tout en leur lançant des bombes agricoles sur la gueule au cris de F.L.N. par le reste du public, ils continuent avec un peu moins d’ardeur a ce défendre, les C.R.S. envahissent leur tribune, en donnant quelques coups de matraque (enfin je le crois).

De notre cotes, les marseillais si on nous écoute ne repartirons jamais en France. Enfin l’ambiance est a son comble quand I CHJAMI AGHJALESI entame leur répertoire, (…) tout un peuple reprend les paroles, c’est l’apothéose pour moi. Aux cris de F.L.N., LIBERTA, VIVE U FRONTE, tout le monde se laisse aller à l’euphorie « politique » du match, la CORSE contre la France. Au moment de notre hymne national, les supporters Marseillais entame la Marseillaise, la c’est de nouvelles bombes agricoles, et un silence religieux. Mais le pire reste à venir. THIERRY ROLAND et JEAN MICHEL LARQUE arrive, par l’entrée située derrière la tribune nord, juste en face de nous, on les appelle, ils nous font un signe amicale de la main, (…) nous leur répondrons par des « politesses spécifiques », c’est la consternation de leur cotés. Le car des joueurs marseillais fait son entrer par la derrière la tribune nord, juste a notre niveaux, WADDLE, PAPIN, OLMETA mette leur tronche contre la vitre du car et eux aussi nous donnent le bonjour sous une tonne d’objets divers qui fusent dans leur direction mais trop lointaine à mon goût.

20h00 ; le marseillais et les Bastiais rentrent sur le terrain les uns sous une tonne d’applaudissement les autres une tonnes de jurons. Les Bastiais nous font l’honneur de faire un spectacle, les marseillais sont les premier de toutes l’histoire de FURIANI a avoir aussi peur. Ils s’entraînent au milieu de terrain, ne vont jamais en touche et regarde la tribune nord avec effroi (enfin je le crois). PASCAL OLMETA s’entraîne en dessous de la tribune EST, ou les insultent fusent, sur lui et sa femme, sur sa position de RENEGAT, de traître… JEAN CASTANEDA, son entraîneur lui dit de se concentrer sur le ballon, mais OLMETA est au bords des larmes et l’envoi chier. A cette heure de la journée, BASTIA est en finale, 20h18, les joueurs commencent à rentrer dans les vestiaires. Une partie d’entre nous, comme beaucoup du public scande  » ASSIS « . La dernière rangée reste appuyé contre la balustrade, nous on s’assois, mon cousin P. arrivée à 20h00 change de place avec une fille et se retrouve derrière contre la balustrade, alors qu’il était dans les premier rang et qu’il ne devait pas venir au match, on lui a trouvé la place in extremis. Bien entendu pendant toute la journée, on a tapé des pieds sur cette tribune de merde. Ca faisait du bruit… Et des HOLAS magnifique a vous couper le souffle.

20h20, de l’extrême gauche de la tribune nord arrive le grondement des pieds qui tapent sur la tribune, le speaker nous rabattait les oreilles de ne pas taper des pieds par mesure de sécurité. De ne pas taper des pieds, pour nous ce n’était pas un match de tennis ou de golf. Ce grondement de pieds est a peine arriver jusqu’à nous, j’ai regardé à l’extrême droite de la tribune des gens qui faisait pour moi quelques chose d’incompréhensible, d’inimaginable, d’inexplicable, la tribune s’effondrait sous leur pied en tanguant de gauche a droite puis de droite a gauche. Cette impression qu’ils étaient ridicule de faire ça dura une demi seconde car a notre tour, on tombait de haut ! Une impression d’être aspiré par les jambes et de toucher le sol dans un fracas indescriptibles, une perte de connaissance très courte, j’ouvre les yeux et je vois un amas de ferrailles autours de moi, des gens qui nous regarde du haut de ce qui reste de tribune et un choc total pour mon esprit. De suite je pense à la catastrophe de SHEFFIELD en ANGLETERRE, j’ai peur d’être piétiné, ni une ni deux, je me lève avec les blessures que j’ai et la tête dans le brouillard, je ne vois personne de connus, seul YP allongés sur le sol, qui me tend la main, je lui tend la mienne et la c’est le brouillard, une douleur insupportable me fait hésiter a lui tendre la main. Je pars en titubant vers nulle part, je marche au milieu de corps allongés sur le sol, de personnes assises ou d’autres personnes en divagation. Au milieu de ce qu’on peut appeler une route, je me laisse tomber sur le sol, assis je contemple les gens, je ne vois aucun visage, a ce moment la comme depuis la chute je suis comme dirais un secouriste en état de choc, je refais surface peu à peu, il y a de plus en plus de monde autours de moi, entre les secouristes, les réchappées du drame, les curieux et les autres, je me rappelle que j’ai un frère et des amis avec moi, je fais pour me lever et de nouveau cette douleur fulgurante qui m’oblige a rester au sol, je m’autodiagnostics et j’en déduis par mon manque d’air et ma difficulté a parler, que je suis atteint au niveau de la cage thoracique, mon mal d’épaule me fait penser à une fracture de la clavicule, sans aucune expérience dans ce domaine, je suis un blessé léger. Impossible de me lever, impossible de communiquer avec les gens qui passe autours de moi, je n’ai pas de voix. Un type se penche sur moi, et me demande qui je suis, comment je vais, je lui dis que tout va bien, que je n’ai qu’une fracture de la clavicule et lui demande de me lever, impossible de bouger. Il s’en va soigner d’autres blessés, moi je me retrouve avec deux autres personnes, elles aussi blessé, je crois me souvenir que l’une dans elle avait une fracture ouverte et n’arrêtait pas de pleurer, l’autre paraissait tranquille.

Une chaîne s’organisait, les gens, en se tenant la main faisait un couloir humain d’évacuation, mais manque de bol, j’étais en plein milieu, des C.R.S. qui avaient été prévus pour nous taper dessus, me soulevèrent à quatre pour me remettre debout, j’ai croisé quelqu’un du village, qui m’a dit que parmi nous il y avait des blessés très grave voir pire, et que JFD était allongé plus haut. Arrivé à la hauteur de J.F.D, il était allongé sur une planche de la tribune qui servait de brancard. Drapé dans plusieurs drapeaux corse, il souffrait le martyre, il m’expliqua que les autres c’était pas beau a voir, je ne me souvient plus de tout. Je lui ai mis mon drapeaux corse sur lui et un secouriste m’a demandé si je voulais aller à l’hôpital, j’ai dit oui et je suis monté a bords d’une 4L de gendarmerie, il y avait des gyrophares de partout, des pompiers, des ambulanciers, des policiers, tout le monde était la pour nous sauver. Dans la 4L, il y avait d’autres victimes de cette folie. Arrivée à FALCUNAJA, je me retrouvais dans les premiers évacués, dans l’entrée URGENCE, j’ai marché jusqu’aux toilettes et dans le couloir des chiottes je me suis assis en attendant la suite du film catastrophe, l’entrée des urgences se remplissait au fur et a mesure, tous assis ou allongé a même le sol, criant ou pleurant attendant des soins, un geste, quelque chose pour oublier cette folie. J’ai vu passer SV sur une planche brancard, sans connaissance, sa main plâtré d’un précédant accident dépassant du brancard, j’ai imaginé le pire pour lui, mon frère et les autres, a aucun moment je me suis laissé aller à la déprime, ni à la panique. Je suis resté dans les toilettes toute la nuit, j’ai vu passer des têtes de SULINZARA qui cherchait quelqu’un, mais aucune nouvelle des autres.

Vers 4 ou 5 heures du matin, R. la mère de FB, me trouva avec un soulagement certain. Peu avant j’avais eut des piqûres de morphine pour la douleur. Dans l’entrée de urgences on était de moins en moins nombreux, je fus un des derniers évacués. Mis sur un fauteuil roulant, R. me poussa, dans un couloir ou était sûrement GG, sur une planche brancard, en train de gémir, d’insulter les infirmières enfin de se plaindre (enfin je crois). Vers 6 heures du matin, une fois que tout le monde fut rassuré sur mon sort, on se décida à me proposer des soins, double choix, soit je patientais pour faire des radio toute la journée, soit je partais en Evacuation sanitaire sur le continent. Rester encore une journée comme ca me faisait devenir fou, je suis parti de FALCUNAJA a bord d’une ambulance privée, avec une personne allongée sur un brancard, deux autres assis sur le banc. Cette personne avait une envie pressente de faire un besoin, pas moyen de s’arrêter ni de la déshabiller, elle n’avait que deux choix soit de se faire dessus, ce que nous lui avions conseiller de faire l’ambulancier et moi, soit d’attendre l’arrivée à l’aéroport de PURETTA. Elle choisit de le faire plus tard avec la douleur a supporter. Je suis monté à bord de l’avion pour Marseille, arrivée à MARIGNANE, des pompiers m’ont collé un POST-IT, avec mention luxation de l’épaule qu’ils ont essayé de me remettre deux fois sans succès. Une fois dans le V.S.A.B, le dialogue avec les pompiers tourna autours de ma future saison à SARI. Vers 10h00 du matin, je suis arrivée à l’hôpital d’AIX en Provence, les médecins et infirmiers se sont de suite occupés de moi, attelle pour mon épaule, piqûres, affari. Avant de rentrer en salle RADIO, j’ai demandé si on était nombreux de la promo FURIANI 92, elle me répondit que ce n’était pas la le sujet et me mis dans la salle  » transfert « . Ensuite direction la salle de radio, j’ai croisé YP qui sortait de la salle de soin direction la salle radio, et la ce fut l’explosion de joie,  » Oh Yann  »  » oh ANTO  »  » mettez nous dans la même cellule, heu chambre ! Après ça je suis tombé dans les vapes suite a leur bidouille d’épaule dans la salle de soin. YP m’a dit plus tard que j’avais crié et insulté les infirmiers. Dans la chambre avec YP, je ne me souviens pas de tout, sauf d’avoir vu deux vielles dames qu’on a surnommés les VAMPS, un flic que j’ai envoyé balader, des gens, des amis et la famille venus en catastrophe de paris, Marseille… Dans la nuit YP qui avait en plus de ses blessures répertoriés une autre fracture au genou n’arrêtait pas de bouger en se lamentant tout en dormant et en se tripotant tout le corps ! Il se réveilla et s’aperçut que je regardais la télévision à 4 heures du matin. Un jour où j’ai voulu lui passer un document, on a eut un fou rire réconfortant. Je suis parti deux jours après (enfin je crois).

J’ai pris un taxi pour aller à MARIGNANE direction BASTIA, à l’aéroport personne pour m’attendre, un taxi et direction FALCUNAJA. Le taxi m’a emmené à FALCUNAJA, rien de très étrange pour lui, de prendre une victime de cette machination. Arrivé à l’hôpital, je me suis directement rendu dans la chambre de mon frère, mes parents le visage décomposé m’avait prévenu de l’état de mon frérot. Mais quand je l’ai vu, j’ai eu deux réactions, une peur immense et un désir de ne pas croire ce que je voyais, ce que je fis de suite. Mon frère la tête défoncée par la chute, la moitié du visage boursouflé, les yeux injecté de sang, des bandes de partout, des tuyaux de partout, un enfer visuel pour moi, une douleur atroce pour lui. Je me suis tout simplement enfui pour voir les autres, j’ai vu SV, JMD, et JCP juste avant qu’il ne fasse son embolie pulmonaire et qu’il parte en réanimation avec un diagnostic plus que pessimiste. La longue chute n’était pas finie. Les autres étaient plus ou moins touchés à la colonne vertébrale, avec comme avenir des plaques dans le dos et des difficultés à la retraite pour se lacer les chaussures. Pendant toutes cette période de soins, le téléphone fonctionnait à plein tube, le cousin P. sur Marseille, JMR sur Nice, YP sur AIX et les autres dans les hôpitaux de la région Bastiaise, France TELECOM s’est gavé. Je ne peut pas décrire les instants passés à l’hôpital a attendre que tout le monde sorte, que mon frère puisse avaler autre chose que du liquide avec une paille. Que JCP sorte du coma. Un jour, en bas en réanimation, ou il y avait plusieurs victimes de FURIANI, la famille de (….) qui venait de décéder à dit à la famille de JCP, que JC devait s’en sortir pour leur enfant.

Simonpoli Anthony.

Première page sur internet sur la tragédie de Furiani : http://portail.unita-naziunale.org/050592furiani92.htm

. . A l'accorta annant'à Google Infurmazione For Latest Updates Follow us on Google News Nos dernière informations sur Google Actus

Produit CORSU E RIBELLU

bandeauribelluteeshirt (1)

Produits à partir de 13e

error: