(Unità Naziunale Publié le 19 décembre 2018) Les juges ont rendu le délibéré du procès des cinq personnes arrêtées à Ossès en 2015. 5 militants engagés pour désarmer ETA étaient en procès au Tribunal Correctionnel de Paris.
Le procès contre Jeff Mateo, Terexa Lekunberri, Grazi Etchebehere, Iñaki Reta et Xabier Goienetxea a démarré le lundi 17 décembre au Tribunal correctionnel de Paris.
les cinq prévenus se sont succédés pour parler processus de paix, fraternité, désarmement, accueil…
« Pour nous, accueillir ces deux militants, 4 ans après l’arrêt de la violence, était notre manière d’apporter notre pierre au processus de paix ». Ce processus était soutenu par les élus locaux et nous nous sommes dits : « c’est notre manière de participer à ce chemin de la paix »
« Je savais qu’ils étaient clandestins. Je ne vois pas ce que j’aurais pu changer dans mon attitude. Je ne peux que respecter leur engagement personnel. Cela fait 60 ans qu’il y a la lutte armée dans notre pays. La société a été meurtrie, des deux côtés. »
« Le processus de paix méritait d’être soutenu. Je ne crois pas que c’était une bonne politique de refouler le processus de paix pour la prochaine génération, je ne souhaite pas vouloir repasser le « bébé du conflit » à la prochaine génération, à nos enfants »
Les trois Ortzaiztar n’auront pas à aller en prison, Grazi Etchebehere est condamnée à 18 mois de prison avec sursis, Terexa Lekumberri et Jeff Mateo à six. Alors que les deux membres d’ETA actuellement incarcérés, Iñaki Reta et Xabier Goienetxea, ont écopé de peines de prison ferme.
7 ans de prison, inscription au FIJAIT…
Les juges ont également prononcé contre les deux l’interdiction définitive du territoire français et leur inscription sur le fichier Fijait. Ils ont également ordonné pour Xabier Goienetxea la confusion des peines avec celle de 14 ans prononcée par la Cour d’assises en 2017. Quant à Iñaki Reta, il devra payer des dommages et intérêts pour ses victimes, à hauteur de 19 410 euros. Les peines sont légèrement moins élevées que les réquisitions du procureur de la République
Le déroulé du procès sur ce lien
Soutien d’EH BAI
Nous venons d’apprendre le délibéré du tribunal correctionnel de Paris à l’encontre des 5 artisans de la paix. Nous souhaitons affirmer que ces peines ne tiennent pas compte du contexte de processus de paix dans lequel est engagé le Pays Basque.
Dans l’optique de la libération de tou.te.s les prisonnier.e.s et le retour de tou.te.s les exilé.e.s politiques, nous exigeons le rapprochement des prisonnier.e.s, la libération sans délais des malades ainsi que de celles et ceux qui ont accompli leur peine. La liste des jugements et des condamnations ne doit plus s’allonger.