Samedi 18 février dernier, ils étaient plus d’une centaine réunis dans la Maison pour tous de Saint-Pée-sur-Nivelle pour manifester leur soutien à Naia Lacroix et à sa famille et pour dénoncer une opération judiciaire “disproportionnée” selon les termes d’Amaia Gobet, membre du Comité de soutien aux prisonniers politiques basques. Etaient présents des membres de la gauche abertzale et du mouvement de jeunes indépendantistes Segi, mais aussi un large panel de la vie associative et politique du village, allant du gaztetxe à la représentante de la maire, Christine Bessonart, en passant par des membres des comités des fêtes d’Ibarron et Amotz.
Par ailleurs, certains membres de l’association des commerçants du village ont tenu à manifester leur soutien à la jeune fille incarcérée. Audrey Lacroix a tout d’abord pris la parole pour relater les conditions de l’arrestation, de la fouille. “Ils ont voulu prendre notre ADN, nous avons refusé toutes les deux, mais ils ont dit qu’ils l’auraient de toute façon”, détaille-t-elle. C’est alors qu’ils ont récupéré draps, sous-vêtements et autres effets personnels des deux sœurs. Samedi, tous étaient d’accord pour dénoncer la brutalité de l’opération. Inge Arin, s’exprimant au nom de la gauche abertzale et de Segi, a qualifié de “cirque” la présence d’une soixantaine de policiers et de sept fourgons, sans oublier l’usage de gaz lacrymogènes. Jean-François Béderède, pour le groupe abertzale Senpere Egun ta Bihar, voit dans ce procédé un moyen de “faire peur à la jeunesse, de lui dire, ‘Ne vous mêlez ni de près ni de loin aux idées basques, voilà où ça peut vous mener’.
Ni Naia, ni Audrey ne font peur aux Senpertar, elles sont impliquées dans la vie culturelle et politique du village”. Cette conférence de presse a également été l’occasion de soulever une question que tous se posent, à savoir, quelle est cette tentative d’attentat dont on accuse Naia Lacroix ? Inge Arin a rappelé que personne n’avait eu connaissance de cette affaire à Saint-Pée-sur-Nivelle. Ce qu’ont confirmé Eliane Etxebarria, du groupe d’opposition Senpere Egun ta Bihar, et Mirentxu Ezkurra, représentante de la mairie. Les médias ne s’en étaient pas non plus fait écho à l’époque. “Les dates ne sont pas non plus très claires, certains parlent de 2010, d’autres 2011”, a précisé Inge Arin. La conférence de presse s’est ensuite terminée sur un appel à la manifestation dans les rues de Saint-Pée-sur-Nivelle le samedi 25 février prochain à 17 heures.
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