(Unità Naziunale – 31 janvier 2018 – 17h00) – Confrontés au refus des autorités nationales de prendre en compte la réalité insulaire, le Président du Conseil exécutif de la Corse et le Président de l’Assemblée de Corse ont appelé la population à confirmer, dans la rue, le 3 février prochain le soutien qu’elle avait apporté dans les urnes le 10 décembre dernier à la majorité territoriale.
Nous faisons partie de celles et ceux qui, bien que ne se considérant pas comme des nationalistes corses, ont apporté clairement leur concours à la victoire de cette famille politique.
Nous condamnons fermement le refus obstiné du Gouvernement de reconnaître l’existence de la question corse, de considérer qu’elle est une question politique et de prendre les dispositions qui conviennent pour que l’Etat y apporte une réponse politique, qui soit compatible avec les institutions et l’idée que nous nous faisons de la République.
Nous lui demandons de se montrer à la hauteur de la situation et d’engager le dialogue. La Corse sera d’autant plus ancrée à la République qu’elle sera assurée de disposer par un statut d’autonomie pleine et entière des moyens qui lui permettront d’assurer la survie et le développement de son peuple.
Faut-il pour autant engager avec le pouvoir une épreuve de force, dans la rue, sans attendre que le Président de la République s’exprime ?
Fallait-il en arrêter les formes d’action sans prendre la peine de consulter au préalable celles et ceux qui, dans la sphère politique et la société civile partagent l’inquiétude et les préoccupations de la majorité territoriale sans appartenir pour autant à la famille nationaliste ?
Ce n’est pas ainsi que nous imaginons le rassemblement des forces vives de la Corse pour réussir la transition démocratique et le changement de paradigme qui permettra à la Corse d’envisager sereinement l’avenir.
Pas plus que nous n’imaginons participer à un collectif ou s’afficheraient des personnalités controversées avec lesquelles nous ne partageons aucune des valeurs qui fondent notre identité.
Le futur ne se construira pas sur des ambiguïtés. Nous sommes des autonomistes progressistes, et nous inscrivons dans la ligne politique qui a fait considérablement avancer la Corse depuis le statut Deferre jusqu’à la CTU.
Nous entendons participer à la construction d’une Corse dynamique, sûre d’elle-même, au sein d’une France forte et dans une Europe accomplie à travers la cohésion des peuples qui la composent, loin de la perspective d’une d’indépendance dont nous ne voulons pas.
Nous ne donnerons aucune consigne particulière à ceux qui se reconnaissent dans la gauche autonomiste et progressiste, sinon celle d’agir en conscience et en toute liberté.
Le 28 janvier 2018
La Gauche Progressiste
Le Club La Gauche Autonomiste
La Fédération de Haute Corse du parti Socialiste