(Unità Naziunale – 08h30 – 31 janvier 2018) Voici l’appel du Dr Edmond Simeoni sur son compte facebook :
« Tutte é tutti in Aiacciu u 3 di Feraghju » «
Toutes et tous le 3 février à Ajaccio »
La droite corse , celle de Valerie Bozzi et Jean Martin Mondoloni est dans son rôle quand elle s’oppose à la majorité territoriale.
Mais assurer que la manifestation du Samedi 3 Février in Aiacciu n’est pas justifiée, ne relève pas chez eux de l’ignorance mais de la mauvaise foi.
Notre attitude n’a pour but que de faire reconnaître pacifiquement le caractère politique de la « question corse » et de la traiter » sans tabous ni préalables » Prétendre que l’inscription dans la Constitution qui d’ailleurs ne peut être immédiate et reste aléatoire avec l’opposition totale du Président Larcher – il faut la majorité des 3/5ème au Congrès-, est sans effet instantané sur les conditions de vie des Corses, est une affirmation exacte. Mais insinuer que les Institutions n’ont pas d’effet politique, économique et social est une acrobatie.
Sans la révolte de 1958 et la Constitution du Général de Gaulle, où serait allée la France ? on notera que le Général a trébuché sur le Sénat, conservateur, en 1969.
Certes, ils peuvent se référer aux trois statuts médiocres insulaires dont l’inefficacité a été majorée par les dynasties clanistes de Rocca Serra, Giacobbi et Zuccarelli, – droite et gauche confondues- soumises aux diktats de Paris dont je n’ai jamais noté que madame Bozzi et JM Mondoloni aient été des opposants pugnaces..
Le bilan claniste est éloquent après 150 ans de pouvoir et explique leur échec et le rejet des Corses, y compris dans leurs propres rangs.. Ils devraient s’interroger sur les propos de Manuel Valls qui a dit « les Corses ont perdu confiance en l’Etat » ? Ils devraient se demander pourquoi la France qui a eu en Corse – une île fidèle, loyale- une bonne image et des acquis non négligeables, a vu son capital se déliter en cinquante ans et a suscité souvent des réflexes d’indifférence voire d’anti-France dans les jeunes générations ?
Pourquoi la Corse émerge du désespoir avec, pourtant,le même statut que ses prédécesseurs ?
Tout simplement parce que la majorité actuelle, élue démocratiquement, est libre de ses choix et est exclusivement au service du peuple corse. La gauche, la droite , LRM, en Corse ont des talents, des arguments pour rompre avec un passé dramatique, constituer des forces organisées, démocratiques, actives, dans une opposition constructive.
C’est à ce prix qu’elles retrouveront peut être un jour le crédit et la confiance des Corses qui partagent leurs idées…. et qu’elles reviendront peut-être aux responsabilités.