La création de Herrira est le fruit du débat réalisé par Egin Dezagun Bidea à la suite de la manifestation colossale du 7 janvier dernier à Bilbo en faveur des prisonniers basques. Nous avons contacté en Pays Basque Sud Beñat Zarrabeitia, l’un des promoteurs de ce nouveau mouvement qui maintiendra son activité des deux côtes du Pays Basque : “Herrira n’est pas un mouvement qui succède à d’autres, il ne les remplace pas.
Il s’agit d’une initiative citoyenne, indépendante des partis et organisations politiques. Nous ne souhaitons pas être un acteur politique, notre objectif est de ramener à la maison les prisonniers et les réfugiés. La clé afin d’éviter les conséquences du conflit réside dans le fait de trouver des solutions aux causes de ce conflit”, lance-t-il. En résumé, Herrira défend l’amnistie et se joint aux principes édictés dans la feuille de route de l’accord de Gernika.
Contre les mesures d’exception
Concernant l’organisation du mouvement, il fonctionnera par le biais de plates-formes locales au niveau des villages, des villes et des quartiers. Il existera également une plate-forme nationale et des groupes de travail autour de la communication, des relations, de la solidarité et un groupe de travail pour l’international. Car Herrira souhaite que “le retour à la maison des prisonniers et réfugiés politiques basques prenne une dimension internationale et devienne un défi pour la communauté internationale”. Par ailleurs, les relations avec d’autres structures luttant pour ces mêmes droits seront une priorité et leur but sera de resserrer les liens avec ces associations.
Pays Basque Nord
Par ailleurs, Muriel Lucantis membre d’Askatasuna qui participe à cette nouvelle démarche, explique qu’“en Pays Basque Nord, nous sentons que socialement de plus en plus de personnes veulent s’impliquer. Herrira sera un espace où tout le monde, de différentes opinions politiques, pourra travailler pour le retour des prisonniers et réfugiés basques. A partir de la semaine prochaine, nous allons organiser des réunions publiques dans les villes et les villages. La dernière manifestation à Bayonne a mobilisé 4 000 personnes. Mais le plus important dans la démarche de Herrira est d’informer du fait que l’Etat français applique la même politique que l’Etat espagnol vis-à-vis des prisonniers politiques basques”. A signaler que l’acte de présentation de Herrira, qui aura lieu dimanche à 12 heures au Kursaal de Donostia, pourra être suivi en direct sur www.herrira.org.
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