Neuf salaisonniers corses viennent de déposer une demande d’IGP charcuterie corse. Cette IGP (Indication Géographique Protégée) garantirait le savoir-faire charcutier corse, mais pas l’origine de la matière première (les carcasses).
Pourquoi pas ? Cette Igp permettrait au moins de différencier les produits fabriqués en Corse (même à partir de carcasses importées) des produits finis importés et vendus en l’état (ou à la limite emballés dans un emballage « corse »…)
Elle introduirait un nouveau degré dans une échelle de valeurs « d’identité » en cours de formation; (en valeur décroissante) l’AOC / AOP, le « label rouge » (deux démarches en cours) et enfin l’IGP.
Un premier problème quand même: la coppa de Corse, le prisutu et le lonzu de Corse, revendiqués par l’IGP, sont déjà « réservés » par l’AOC, il faudra normalement trouver une autre appellation.
Un deuxième problème: le figatellu de Corse, revendiqué également par l’IGP, lui, n’est pas réservé par l’AOC. Le risque est donc réel de voir un jour notre figatellu nustrale produit exclusivement par ces salaisonniers, à partir de foies importés. Les derniers producteurs fermiers n’auraient, eux, plus le droit d’utiliser cette appellation… Ce qui serait quand même un comble !
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