(Unità Naziunale Publié le 26 septembre à 16h30) Jean-Marc Dominici a refusé de décliner son identité et de répondre aux questions de la présidente sur les faits qui lui sont reprochés. Il a lu, au nom du collectif Patriotti, une déclaration au ton très politique cosignée par Félix benedetti et Stéphane Tomasini. Félix benedetti, a, lui aussi, refusé de répondre aux questions de la présidente, tout comme Stéphane Tomasini.
500€ requis contre Jean-Marc Dominici. L’arrêt de la cour d’appel sera rendu le 21 novembre.
Voici la déclaration de Felix Benedetti, Jean-Marc Dominici et Stephane Tomasini pour le procès FIJAIT de ce mercredi 26 septembre :
Aujourd’hui nous sommes de nouveau appelés à comparaitre devant vous, représentant(es) de la justice française en Corse.
Nous appartenons au collectif PATRIOTTI, qui regroupe un grand nombre d’anciens prisonniers ou anciens recherchés politiques, et nous venons ici avec un message très clair :
Nous rejetons, autant individuellement que collectivement, les mesures prises à notre encontre par des lois extérieures à notre pays, à ses valeurs et à sa culture. Nous tenons à vous rappeler que nous sommes ici aujourd’hui parce que nous sommes des patriotes corses.
Nous refusons le qualificatif de terroriste dont nous affuble le FIJAIT.
N’en déplaise à votre juridiction, notre engagement politique, que nous assumons devant vous, puise son essence dans la légitimité d’un combat multi-séculaire de notre peuple, jadis nation indépendante au cœur de la Méditerranée et de l’Europe.
Un combat dont nous sommes les héritiers.
Le FIJAIT a été crée pour les islamistes radicaux suite aux attentats de Charly Hebdo et du Bataclan.
Notre participation à la résistance populaire ne souffre aucune ambiguïté, et ne peut être salement amalgamée, avec le terrorisme islamiste dont plusieurs Etats, dont le vôtre, portent une lourde responsabilité pour son origine…
Cet amalgame est une insulte à la lutte que nous représentons, tant d’un point de vue philosophique que politique et humain.
Vous utilisez une scélérate loi de votre parlement en nous assimilant à des intégristes islamistes qui n’ont de faire de la vie et des populations innocentes.
Nous l’interprétons comme un choix politique de l’Etat français, lourd de sens.
Un Etat qui refuse de s’engager dans un processus de règlement politique de la question nationale corse.
Un Etat qui ne tient compte d’aucune main tendue, qui ne tient pas compte de l’exercice de ses propres urnes, avec l’avènement d’une majorité patriotique.
Un Etat qui continue à s’engager sur la voie de la répression inspirée de son histoire coloniale.
Pour notre part, notre insoumission et sa légitimité prennent racines dans la résistance à l’oppression issue de notre Histoire. Comme toutes les mémoires des peuples opprimés qui refusent de vivre à genou, nous vous remémorons les déportations, les pendaisons, les exécutions, les crimes que votre Etat – que vous représentez ici – a commis.
Un 25 septembre 1769; 5 jeunes corses âgés de 23 a 33 ans, après un procès de pure forme seront torturés, pendus et exposés, privés de sépulture à Oletta. Des actes qui n’ont rien à envier au terrorisme de DAESH.
Aujourd’hui vous nous jugez,
Nous attendons avec intérêt quel acte de justice allez vous rendre à notre encontre :
– soit dans le prolongement de l’injustice au nom de la raison du plus fort.
– soit dans le sens de la justice, à la hauteur des enjeux, vers la paix et l’émancipation du Peuple Corse.
Benedetti Felix, Dominici Jean-Marc, Tomasini Stephane
PATRIOTTI