1er mai : « Vive le 1er mai anticapitaliste des peuples et des classes ouvrières du monde entier ! »

En cette veille du 1er mai, les mobilisations se préparent… Voici le tract qui sera diffusé (le LAB, Solidaires, ELB, Oldartu Barnekalde, NPA, SEGI….) demain dimanche.

Vive le 1er mai anticapitaliste des peuples et des classes ouvrières du monde entier !
A bas la guerre ! A bas l’impérialisme !
Vive la lutte des classes !

Jamais sans doute ce 1er mai 2011 n’aura démontré la nécessité d’en finir au plus vite avec ce système exclusivement basé sur la recherche effrénée du profit maximum pour une poignée d’individus pendant que l’immense majorité de la population n’a pour seul horizon que la faim, la précarité, la misère et l’exploitation.
Ils nous disent, ceux qui gouvernent, que les caisses sont vides. Vides quand nous réclamons un vrai travail, un vrai salaire, l’arrêt de la précarité et des petits boulots pour nous et nos enfants. Vides quand nous exigeons des augmentations de salaires. Par contre, comme par magie, l’argent existe quand il s’agit de faire des cadeaux fiscaux par milliards aux patrons ou pour faire la guerre en Afghanistan, en Irak, en Côte d’Ivoire…Au nom de la démocratie, bien sûr. L’enfer est pavé de bonnes intentions…
Pour la grande majorité de la population, c’est le 10 du mois que les difficultés commencent. Comment faire face quand tout augmente : l’électricité, le gaz (5,2% début avril), l’essence à la pompe, les loyers, les assurances diverses, les produits alimentaires de base (5 à 20 % pour 2011)…
C’est d’autant plus insupportable que les profits ne se sont jamais aussi bien portés. Les résultats financiers des quarante groupes français les plus importants ont avoisiné 83 milliards d’euros en 2010, augmentant de plus de 80 % par rapport à 2009. Près de la moitié de cette somme, 40 milliards, va être redistribuée aux actionnaires !

Et pendant ce temps, faire ses courses, se chauffer, payer son logement, ses factures d’eau, d’électricité, utiliser sa voiture pour aller travailler deviennent de vrais cauchemars pour les classes populaires. Plus un jour sans que les étiquettes ne valsent, aggravant la situation des personnes disposant d’un petit budget. Rappelons qu’en Soule, le revenu moyen des ménages est parmi les plus bas de France, avec moins de 1900 euros par mois !
Les spéculations des grands groupes internationaux sur les matières premières agricoles entraînent de fortes hausses des produits alimentaires de première nécessité : plus 15 à 20 % pour la farine, 10 à 20 % pour le café, 5 à 10 % pour les pâtes, 5 à 7 % pour le pain, 5 à 8 % pour l’huile. Pendant ce temps, les revenus des paysans ne cessent de baisser : de -50% à -80% selon les productions au Pays Basque. En production de lait de brebis, le revenu annuel moyen par ferme est inférieur à 7000 € (Observatoire économique de la filière ovine 2009) ! Un chiffre qui est encore plus bas chez les éleveurs de bovins viande.
Le prix actuel du lait de brebis est à peine plus élevé qu’il y a 20 ans. Les laiteries locales qui payent le prix le plus bas et empêchent souvent sa revalorisation sont celles qui appartiennent à des grands groupes réalisant des profits records. Par exemple : Bongrain (Fromagerie des Chaumes) 81,4 millions d’euros de bénéfice en 2010 (+44,5 M€ en 2009). Et pas un sou à placer dans les équipements de la laiterie souletine qui n’a pas vu un investissement d’ampleur être réalisé depuis plusieurs années, de quoi alimenter légitimement l’inquiétude des salariés pour leur avenir à moyen terme.

Quant au logement, la part réservée au loyer ne cesse de s’accroître pour atteindre près de 30 % des budgets modestes. Sans oublier la spéculation immobilière qui gangrène tout l’hexagone et en particulier notre Pays basque empêchant les jeunes de se loger et les paysans de s’installer.
Pour la majorité des salarié (e)s, les travailleurs et travailleuses pauvres, les chômeurs et chômeuses, les retraité (e) s, pour tous ceux et celles qui n’ont aucune marge dans leur budget, le recul du pouvoir d’achat est aujourd’hui tel qu’il en devient insupportable.
Ce sont les prix de tout ce qui est indispensable à la vie courante qui ont le plus augmenté.
Dans le même temps, les salaires ne progressent pas. Au milieu des années 1980, la part des salaires dans la richesse produite a brutalement baissé et depuis elle reste à ce niveau exceptionnellement bas pour le plus grand bonheur des actionnaires et des trusts.
Non contents de nous affamer, ils s’en prennent aussi à nos existences et à l’avenir de la planète elle-même.
La catastrophe nucléaire du Japon démontre un fois de plus la prétention technologique de l’industrie nucléaire qui ne parvient pas plus à maitriser les risques d’accidents et à en traiter les conséquences, qu’à trouver des solutions durables pour les déchets qu’elle produit…
Les salarié-e-s et la population sont les otages de cette industrie dont la dangerosité est exacerbée par la course à l’économie et au profit qui régit le système capitaliste.

Tchernobyl n’a pas fini de faire des victimes qu’un nouveau cycle infernal s’engage avec la catastrophe de Fukushima. Avec les mêmes conséquences dramatiques : des régions durablement contaminées où la radioactivité invisible entraine des dommages irréversibles sur la santé de plusieurs générations.

Sortir du nucléaire c’est possible, nécessaire et vital :
Nous devons nous mobiliser et obtenir dés maintenant l’arrêt:
 de tous les réacteurs ayant atteint les 30 ans de fonctionnement,
 des nouveaux projets (EPR de Flamanville et de Penly, ligne THT Cotentin-Maine, ITER, Bure et autres projets de stockage des déchets nucléaires…)
 de tous les projets de l’industrie nucléaire française à l’étranger
Il faut ensuite réquisitionner les grands groupes de l’énergie et leurs bénéfices, garantir l’emploi et l’embauche des intérimaires et sous-traitant-e-s de la filière et entamer une reconversion qui ne se fasse pas sur le dos des travailleurs et des usagers mais dans des branches indispensables au bien-être des populations.
Il y a urgence à abattre ce système capitaliste qui mène le monde à la destruction.
Et ça n’est pas une image ! Non contents d’être les responsables des pires catastrophes nucléaires, ils tentent de dresser les peuples les uns contre les autres et nous précipitent dans des guerres pour sauvegarder leurs intérêts économiques et néo-colonialistes.
Pour paraphraser la formule de Jaurès, le capitalisme porte en lui la guerre, la misère, la faim et l’oppression comme la nuée porte l’orage !

Après l’Afghanistan, la France vient de s’engager une nouvelle fois, aux cotés de l’Otan, et des USA et avec mandat de l’ONU, dans des guerres qui ne visent pas, malgré ce qu’en disent médias et classe politique, à rétablir « la démocratie », mais uniquement à maintenir le joug colonialiste de l’Etat français en Afrique et à défendre les intérêts économiques et stratégiques des pétroliers et des trusts français (Bolloré, Bouygues etc.…).Deux poids deux mesures qui ne s’appliquent évidemment pas dans les monarchies pétrolières qui écrasent dans le sang les aspirations progressistes de leur population ou à Gaza, martyrisée quotidiennement sans que cela n’émeuve une seconde les chancelleries ni ne perturbe les activités des marchands d’armes français.
En Irak, Afghanistan, Lybie ou Côte d’Ivoire, ce sont les peuples qui sont les victimes de ces agressions, alors que les « solutions » militaires aggravent des situations déjà critiques.
L’Etat français doit rompre immédiatement avec cette attitude belliqueuse et méprisante.
Les troupes françaises doivent se retirer.
En côte d’Ivoire par exemple, derrière les larmes de crocodiles des divers porte-voix de Sarkozy, il y a une politique cynique qui ne vise qu’à poursuivre le pillage d’un peuple dont on sait le dénuement dans un pays pourtant riche en matières premières ! Nous le savons : pour préserver leurs profits, les impérialistes couvriront les pires exactions et massacres comme ils ne cessent de le faire sur tous les continents. Pas de guerre pour le pétrole ou le cacao, arrêt immédiat des interventions militaires en Lybie et en Côte d’Ivoire, partout ! Retrait des troupes françaises de Lybie de Côte d’Ivoire et d’Afghanistan
De même, aider les peuples opprimés passe par l’exigence de l’annulation de la Dette, une dette dont ils ne sont en rien responsables.
Nous ne doutons pas un instant que la prochaine période va voir les classes ouvrières et les peuples d’Europe, à l’image de nos frères arabes, s’engager dans les révoltes et les révolutions contre nos propres tyrans. Aider le printemps arabe, c’est désormais lutter contre notre propre capitalisme, nos patrons : l’ennemi principal est dans notre propre pays !
Vive le 1er mai internationaliste ! Vive Euskal Herria internationaliste ! Vive la lutte des classes !

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