Décidément 2011 n’aura pas été un bon millésime pour le PS corse, même si je considère pour ma part qu’il a cessé de compter dans le paysage politique insulaire depuis bien plus longtemps.
La perspective des élections législatives de 2012 n’éclaire pas , c’est le moins que l’on puisse dire, son avenir , mais l’obscurcit bien au contraire davantage encore.
Dans les quatre circonscriptions de l’Île les jeux sont faits pour Bastia, Corte et Ajaccio ou les candidats PRG et CSD ont été investis: reste la circonscription de l’extrême sud , disputée entre le socialiste Jean Charles ORSUCCI et le PRG Paul Marie BARTOLI , qui a été “gelée” par la direction nationale du PS.
Si BARTOLI venait à l’emporter les socialistes corses seraient ainsi proprement éjectés du jeu politique insulaire par leurs “amis parisiens”…Même si on est fondé à considérer, comme je le suis, que les socialistes corses ne récoltent au fond que ce qu’ils ont semé, j’avoue que la couleuvre passe mal, pour moi, comme j’imagine pour nombre de mes camarades.
Il n’y a aucune raison pour que le PS se refuse à investir un socialiste dans la circonscription de l’extrême sud, et Jean Charles ORSUCCI, de surcroît seul candidat déclaré, est parfaitement légitime à revendiquer l’investiture de son parti.
Laurent CROCE a quant à lui beau rouler les mécaniques et agiter bien inutilement des menaces qu’il n’est pas en mesure de mettre à exécution, force est de constater que pas plus lui même que sa fille Emmanuelle DE GENTILI, pourtant tous deux membres du conseil national du PS, ce qui constitue d’ailleurs une exception notable, n’ont pesé dans cette affaire.
Paul GIACOBBI quant à lui a publiquement exprimé sa préférence pour BARTOLI. C’est une véritable gifle qu’il applique ainsi à ses alliés socialistes, eux qui lui ont permis en 2010 de s’affranchir des amis d’Emile ZUCCARELLI, l’ont blanchi de son flirt poussé avec Nicolas SARKOZY , lui ont accordé bien légèrement un label d’homme de gauche et lui ont permis, pour un plat de lentilles, d’arriver en tête des listes de gauche en 2010.
C’est un vrai camouflet également pour Jean Charles ORSUCCI, président du groupe giacobbiste à l’assemblée de Corse, qui a toujours fait preuve à son égard d’une loyauté bien mal récompensée.
Rien d’étonnant au demeurant de la part d’un personnage dont le cynisme et l’opportunisme sont bien connus: l’éviction brutale de Hyacinthe MATTEI de son poste de président de la commission des finances du CG2B en avait donné une première indication.
Elle aurait dû amener ses partenaires socialistes à réfléchir au lieu de se prosterner aveuglement comme ils l’ont fait devant le chef de ce qui est devenu leur clan.
En pointe sur la décentralisation, les socialistes corses se sont à plusieurs reprises dans le passé dressés contre les décisions de leurs dirigeants nationaux, jusqu’à la dissidence assumée, chaque fois qu’il leur apparaissait que leur conception de la démocratie et l’intérêt de la Corse étaient en jeu.
Cela rend d’autant plus pitoyable la situation qu’ils acceptent aujourd’hui et que je regrette même si je considère qu’elle n’est que le fruit des renoncements successifs assumés année après année pour obtenir de leurs alliés quelque strapontin.
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