Le 3 Janvier 2007 : Lors d’une action commando du FLNC contre des villas secondaires appartenant à des ressortissants étrangers, Ange Marie Tiberi 55 ans, militant connu et apprécié en Corse, est décédé alors qu’il transportait une charge. Alain Ruggieri, qui passait par la, en rentrant d’une soirée de pêche, âgé lui aussi d’une cinquantaine d’année, a été blessé au visage, il a pu donner l’alerte. C’est au alentours de 19H qu’une première charge a été déposée contre une villa et c’est alors qu’il se rendait vers la deuxième cible par la plage que l’accident a eu lieu vers 20H.
Aux alentours de A 23H30, la première charge déposée a explosée détruisant une villa secondaire, ces actions sur Solaro (U Sulaghju) rejoignent celle effectuée sur Ajaccio ou 4 banques ont été touchée (2 sur purtichju et 2 sur Aiacciu) ainsi que le bâtiment du Trésor Public.
Ange Marie Tiberi était un militant sincère, honnête et désintéressé, il a participé à la mise en place des accords de Migliacciaru et n’a eu de cesse depuis de militer pour l’unité Nationale. Militant de la première heure, il a toujours été présent sur le terrain aux cotés du mouvement national et des prisonniers politiques. Ange Marie n’était pas qu’un militant, c’était aussi un père de famille, un ami, un de ceux sur qui on pouvait toujours compter, toujours prêt a rendre des services désintéressés.
Unità Naziunale s’incline devant la douleur de ses proches et présente ses condoléances les plus attristées.
Le 9 Janvier 2007 : De nombreuses réactions ont été envoyé à la presse traditionnelle :
Le PNC déclare : « (…) Responsable actif et dévoué du mouvement national dans la région du Fium’Orbu, Anghjulu Maria Tiberi était également très impliqué dans le monde de la pêche, notamment au travers de la prud’homie, et de l’entreprise, en tant que créateur et cheville ouvrière de travaux maritimes internationaux.(…)Le PNC (…) dénonce en outre le comportement inqualifiable de la police spéciale, qui, quelques heures seulement après son enterrement procédait à l’interpellation de plusieurs de ses amis dont Joseph Colombani, président de la FDSEA de Haute-Corse. Transféré à Paris avec d’autres militants, il se trouve aujourd’hui dans l’expectative.(…) Nous demandons leur libération immédiate ainsi que celle des personnes interpellées au lendemain du drame qui a couté la vie à Anghjulu Maria. Le PNC appelle à participer en nombre à la réunion qui aura lieu ce soir à Ghisunaccia, ainsi qu’à la manifestation de samedi prochain à Bastia (rendez vous à 15h au Palais de Justice). »
Le STC Marins : « (…)Cet homme de la mer, amoureux de sa terre an à maintes reprises accompagnés les marins du STC dans leur combat contre les différentes Directions. Sa douceur, sa gentillesse, son humour et sa joie de vivre n’avaient d’égal que son altruisme et sa solidarité envers nous. Sur les piquets de grève, sa présence a nos cotés en tant que « patron pêcheur » donnait tout son sens à l’intérêt collectif, et nous réchauffait le cœur (…) N’en déplaise à Monsieur Nicolas Sarkozy, ce militant par sa personnalité irréprochable, son honnêteté, est la démonstration que la lutte à laquelle il croyait n’est en rien phagocytée par une « violence endémique » pas plus qu’elle n’est enraciné dans une « cause perdue »
« Vai o Fratellu, vai o Marinaru nant’à l’onda appaciata di l’eternu, purtatu per u sempre per un soffiu di libertà! »
Le STC : « (…) Nous ne pouvons que reprendre ce que nous disions il y a quatre mois : « la liste des nationalistes qui ont perdu la vie ou qui portent à jamais les séquelles de graves blessures survenues au cours d’opérations militaires est de plus en plus difficile à accepter. Le STC tient à exprimer ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches d’Ange Marie Tiberi ainsi qu’un prompt rétablissement à Alain Ruggieri. »
A Chjama Naziunale : « (…)Un patriote, père de famille, professionnel irréprochable et responsable, est mort tragiquement. Cette mort est pour nous, Corses, un moment de douleur, de recueillement et de réflexion ; elle est et doit être aussi un moment de pudeur. (…) Pour l’heure, nous apportons notre soutien aux militants nationalistes interpellés et nous nous joignons à l’appel lancé par les élus d’Unioni Naziunali pour la réunion du mardi 9 janvier à 18h à la salle des fêtes de Ghisunaccia afin de définir une riposte unitaire. »
U Rinnovu : A la suite de la tragédie de Sularu, Rinnovu tient à exprimer ses condoléances et sa solidarité aux familles et aux amis d’Ange marie Tiberi et Alain Ruggieri. Militant sincère de toujours engagé dans la défense des valeurs du peuple corse Ange marie Tiberi est allé jusqu’au sacrifice suprême. Ce nouveau drame nous rappelle, s’il en était besoin, le courage et l’abnégation dont font preuve tous les résistants dans la lutte pour la reconnaissance des droits historiques du peuple corse. Nous rappelons une nouvelle fois que pour Rinnovu seule une solution politique pourra mettre un terme aux malheurs qui frappent notre terre.
RINNOVU Strada diritta è resistenza. Pour rinnovu Paul Felix Benedetti.
Le 4 janvier 2007 : A l’image du mouvement national corse, des amis et de la famille d’Ange Marie Tiberi, le site Internet du Comité Anti Répression, d’Unità Naziunale et de nombreux autres sites résistant se sont teinté de noir et d’un message « In Dolu » pour saluer la mémoire d’un militant corse qui s’est investi sans compter depuis des années dans le soutien aux prisonniers politiques corses.
Le 5 janvier 2007 : Fronte Populare s’incline avec émotion devant la douleur des familles et proches d’Ange Marie Tiberi et d’Alain Ruggieri, militants engagés dans la défense des droits du peuple corse sur sa terre. Nous leur exprimons nos condoléances attristées et notre solidarité dans la dure épreuve qu’ils affrontent. Ce nouveau drame interpelle tous les Corses et le monde politique en Corse et à Paris. Il rappelle une fois de plus, hélas dans la tragédie, que le problème corse est toujours en attente d’une véritable solution politique et que la cécité, largement répandue dans l’île et à Paris à propos de la situation politique dans l’île, ne saurait que conduire à d’autres malheurs et d’autres impasses.
Pour Fronte Populare ! Natale Paoli / Petru Poggioli
Hè mortu u nostru fratellu di fede Ange Marie TIBERI
Era un omu di prima trinca è u so ricordu firmarà sempre in noi.
Rispettosi di a cultura corsa, lascemu u spaziu à tutti quelli chì si sò scurdati di a filetta è l’altri, furesteri ghjunti ind’è noi incù una cultura diversa, per parlà è cumentà. Per contu nostru, rispittemu u dolu di a famiglia è staremu zitti sin’à l’intarru.
A redazione di u Ribombu internaziunale
Le 5 Janvier 2007 : Source Alta Frequenza (Alex Bertocchini – Alta) – Moments de tension cette après-midi à la morgue de Bastia. En effet, aux alentours de 13h30, des militants nationalistes se sont rassemblés pour réclamer le corps d’Ange-Marie Tiberi, décédé dans les conditions que l’on sait. Devant le refus du procureur de rendre le corps à la famille, l’autopsie étant terminée, les militant ont investi les locaux. Finalement, vers 15h30 cette autorisation a été obtenue et le convoi funéraire a pu prendre la direction de Migliacciaru. Les obsèques d’Ange-Marie Tiberi auront lieux aujourd’hui à 14h30 dans cette localité.
Le 5 Janvier 2007 : Source Alta Frequenza : (Frédéric Bertocchini – Alta) – Alain Ruggeri, blessé lors des attentats ratés de Solaro voici deux jours, va mieux. Ce dernier se trouve au centre hospitalier de Falconaja à Bastia. Blessé à la tête au moment de l’explosion, il a subi une intervention chirurgicale qui s’est bien déroulée. Les enquêteurs n’ont pas encore eu l’occasion de recueillir un premier témoignage qui permettra sans doute d’en savoir un peu plus sur ce qui s’est passé cette nuit là, sur la plage de Solaro. En attendant, les enquêteurs et les forces de police ne perdent pas de temps puisque deux hommes ont été interpellés à Ghisonaccia hier (vendredi). Des perquisitions ont eu lieu à leur domicile. Ces derniers ont été placés dans les locaux du SRPJ de Bastia. Selon une source proche de l’enquête, les charges utilisées étaient importantes puisque pesant 20 kg chacune. D’autre part, c’est aujourd’hui qu’Ange-Marie Tiberi rejoindra sa dernière demeure à Migliacciaru, à 14h30.
Le 6 Janvier 2007 : Les obsèques d’Ange Marie Tiberi se sont déroulées samedi après midi à Migliacciaru en présence d’un millier de personne. C’est à la demeure d’Ange Marie, trop petite pour accueillir la famille et les amis, qu’un Commando du FLNC a rendu les honneurs militaires. En effet c’est un commando de sept hommes, armés, cagoulés et en treillis qui a sorti le cercueil de la maison pour ensuite lire un texte en mémoire à Ange Marie. A la fin de la lecture, un membre du commando du FLNC a tiré une salve en l’air. Ensuite en cortège, le peuple corse a accompagné Ange Marie dans l’église de Migliacciaru, ou l’attendait déjà depuis plus de deux heures une foule composées d’amis, de militants, de sympathisants et d’anonymes. Dès la sortie de son cercueil drappé d’une Testa Mora, un chant corse résonna : « Catena ». C’est au cimetière marin de Sulinzara qu’Ange Marie Tiberi a été enterré face à la mer. Au large ses amis marins pécheurs ont fait tonner la corne et tiré une salve de fusil en son honneur. La lutte continue et nous devons dès aujourd’hui reprendre le combat qu’Ange Marie menait invariablement depuis des années : lutter pour le peuple corse.
A tè fratellu chì si sempre statu à fiancu à noi, u t’esempiu sarà u nostru per sempre. O Anghjulu Maria, riposa in pace.
Le 7 janvier 2007 : C’est dans un contexte particulier que c’est tenue cette année la journée organisée à Purti Vecchju chez Cesar Filippi en soutien aux prisonniers Politiques. Cette journée a été dédiée à Ange Marie Tiberi, militant nationaliste respecté, dont le portrait ‘In Mimoria’ était présent à l’intérieur de l’hôtel ou se tenait le repas. Comme chaque année ce repas est organisé au profit de tous les prisonniers politiques et la recette de la journée (repas et tombola) sera reversés aux incarcéres et à leurs familles. De nombreuses personnes sont venues de toute la Corse pour apporter un soutien humanitaire, politique et pour gouter aux oursins, aux ficateddi et à la panzetta grillés ainsi que d’autres spécialités corses.
Le lundi 8 janvier 2007 : Le Comité Anti Répression communique Mercredi soir, Ange-Marie Tiberi est mort. C’est avant tout un drame. La mort d’un homme. On pourrait se poser la question de savoir pourquoi aujourd’hui les Corses meurent encore en allant mettre des bombes, plus de 30 ans après le début du Riacquistu. Si cette question a été posée ces derniers jours, la vraie réponse n’a pas été apportée car la responsabilité de l’Etat français est accablante, et ça, personne n’ose le dire. C’est bien la politique du pire, la politique du tout répressif, la politique de la disparition programmée du peuple corse qui conduisent des hommes de cette terre à résister, les armes à la main, au péril de leur vie ou de leur liberté. (…). Les militants de Corsica Nazione Indipendente viennent d’accompagner l’un des leurs, Ange-Marie Tiberi, mort au combat pour défendre la terre corse. Ce militant de la première heure, au parcours en tous points exemplaire, a donné à tous les Corses une leçon d’abnégation et de courage. Ces dernières heures ayant été pour nous celles du chagrin et du recueillement, nous n’avons pas jugé bon de répondre aux dérisoires et indécents aboiements des tenants du système français en Corse, dont certains sont, malheureusement, d’origine insulaire.
Le 9 janvier 2007 : Batasuna tient à exprimer ses condoléances à la famille, aux proches et aux compagnons de lutte de A.M. Tiberi et ses souhaits de prompt rétablissement à A. Ruggieri. Nos pensées vont tout particulièrement à nos compagnons de Corsica Nazione Indipendente. (…)
Le 16 Octobre 2007 : Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org. (Corse – Lutte de Masse).Interpellation ce matin de l’épouse, du fils d’Ange Marie Tiberi, ainsi que sa belle sœur et son frère : Rassemblement ce soir 16 octobre à 19H au commissariat de Bastia. Ce matin à migliacciaru, la police politique a procédé à l’interpellation de l’épouse et du fils d’Ange Marie Tiberi, militant nationaliste de la première heure, décédé en janvier dernier dans l’explosion d’une charge qu’il transportait. Une perquisition a eu lieu au domicile des Tiberi et la police les a mis en garde à vue et transporté au commissariat de Bastia pour y être interrogé. Interpellation non sans mal Les militants nationalistes de la région se sont opposés au transfert de Josiane Tiberi et de son fils en mettant en place un barrage sur la route du domicile. Ce n’est qu’après la demande de Madame Tiberi de lever le barrage qu’elle et son fils ont été transporté sur Bastia dans les locaux de la police politique. 4 personnes sont donc en garde à vue dans les locaux de la police politique à Bastia, Les interpellations ont été menées conjointement par les policiers de la sous-direction anti-terroriste, de la police judiciaire et les gendarmes qui agissaient sur commission rogatoire du juge anti-Corse Gilbert Thiel. Le Comité Anti Répression appel à un rassemblement de soutien à 19h devant le commissariat de Bastia. (Dossier Acharnement répressif contre la famille TIBERI)
Le 5 Février 2007 : Le FLNC canal Union des Combattants (FLNC-UC) rend hommage à Anghjulu Maria Tiberi et revendique de facto les actions clandestines de cette tragique soirée. Le FLNC-Union des Combattants (FLNC-UC), l’un des deux principaux mouvements indépendantistes clandestins corses, a rendu hommage lundi à l’un des siens, tué le 3 janvier par l’explosion de la bombe qu’il transportait, en assurant que « d’autres » sont prêts à se « sacrifier » pour l’indépendance de la Corse. Qualifiant Ange Marie Tiberi d' »un des nôtres », le FLNC-UC salue un « martyr de cette idée d’une +autre Corse+ », assurant que « d’autres ont pris (sa) place pour pérenniser le flambeau de la résistance », dans un communiqué authentifié par Radio Corse Frequenza Mora (RCFM), l’antenne corse de France Bleu. La Corse « continuera à donner encore et toujours des femmes et des hommes prêts à se sacrifier pour elle », lit-on encore. « Avec quatre morts en moins d’un an, la Lutte de Libération Nationale –au-delà de notre propre structure (le FLNC-UC, ndlr)– paie un lourd tribut pour que l’île de Corse revienne à qui de droit: la Nation corse », estime le mouvement clandestin, en promettant de poursuivre son « juste combat » contre l' »Etat français » et ses « larves locales ». Le FLNC-UC désigne ainsi les principaux élus, de droite comme de gauche, qui dirigent les institutions locales, en Haute-Corse ou en Corse-du-Sud, ainsi que la Collectivité Territoriale de Corse (CTC).
Parallèlement à ses activités politiques, Ange-Marie Tiberi, homme de la terre, se tourne vers la mer. D’abord la pêche. Dès 1971, il crée son entreprise. Militant dans l’âme, il monte le Syndicat des pêcheurs corses puis Pesca Corsa, une coopérative maritime. Ange-Marie Tiberi était considéré comme un entrepreneur dynamique, reconnu par les autorités. Ainsi, en août 2005, Tiberi à la tête de sa flottille réussit à dépolluer le Land’s End, un yacht battant pavillon britannique de 49 mètres de long et de 400 tonnes, échoué sur les récifs de Saint-Joseph (golfe de Sagone), à 1 mille nautique des côtes. Le navire laisse échapper du gazole et de l’huile moteur en faible quantité. Mais la capacité totale de la cuve à gazole est de 70 mètres cubes, laissant craindre une grosse pollution. Le préfet maritime rendra hommage à cette occasion à Tiberi : «La résolution de la longue affaire du Land’s End est le résultat de votre disponibilité et de votre ténacité exceptionnelle (…) malgré les nombreuses difficultés rencontrées. Cette affaire a permis d’établir des relations de confiance (…) qui permettront d’aborder des événements plus graves avec une sérénité et une efficacité accrue.» Mais, en novembre 2005, le Bona Speranza, qui renfloua le Land’s End, coulait à son tour. (extrait le figaro.fr)
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