Le thème de la violence en Corse pétrit de bons sentiments les discours électoralistes ou ceux de l’assemblée. Souvent moralisateurs, en majorité flous, parfois doucereux. Le discours des flics de la rue, lui, est plus pragmatique : plus de moyens pour plus de résultats. C’était le sens de la démarche de Raphaël Vallet, le représentant du syndicat Unité SGP FO qui était auditionné par la commission violence mercredi. Dans les grandes lignes, le policier s’est inquiété de l’augmentation de la délinquance dans l’île. « À Ajaccio, en 2010, il y avait 9 vols à la tire, on en a compté 31 en 2011 ; pour les cambriolages, on est passé de 110 à 150 », note-t-il. Rien de comparable avec des zones « chaudes » du Continent. « Mais cela pourrait y ressembler si on ne fait rien », souligne-t-il. Rappelant au passage les effectifs des fonctionnaires pour le seul commissariat de la cité impériale : 192, secrétaires comprises. En 2003, on en comptait 243. D’ores et déjà, une grève est programmée pour le 20 janvier, devant la « faible réponse » des services de l’État à la problématique des policiers. Ce serait le lendemain du grand oral sécuritaire du préfet de Corse devant la presse. Ce qui empêche de voir la réalité en face ? L’administration selon lui, qui ne bouffe que de la « statistique ». On se souvient que l’an dernier, en préfecture d’Ajaccio, c’est sans la moindre décence, que le directeur régional de la police judiciaire Eric Arella évoquait un taux de résolution de 100 % en 2010 en recoupant d’anciens faits sur des enquêtes en cours.
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