Mardi soir, il se murmurait que Lisandru Plasenzotti pourrait recouvrer la liberté sur décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Hier, cet espoir était infirmé. La cour d’appel, à l’instar de ce qu’elle fait de manière régulière dans les dossiers de la Jirs, a simplement confirmé la décision du magistrat instructeur.
Si les réactions avaient été modérées mardi à l’annonce de la décision du juge Choquet d’attendre le délibéré de la cour d’appel, elles se sont faites beaucoup plus incisives hier soir. La Ligue des droits de l’homme qui a pris en main ce dossier et organise la plupart des rassemblements de soutien était ulcérée. « On se refile la balle, du juge d’instruction à la cour d’appel et vice-versa », s’indignait André Paccou à l’annonce de la décision des magistrats d’Aix-en-Provence.« Sauf que la balle est un être humain qui s’appelle Lisandru. Dont la santé physique et psychique est mise en danger »,commentait le porte-parole de la LDH.
Quel ADN, à quel endroit ?
L’avocate du jeune surveillant du collège Giovoni était aussi en colère hier soir. Elle se demandait véritablement où le magistrat instructeur voulait en venir dans ce dossier. « On nous dit qu’il y a une douzaine d’ADN différents prélevés dans cette cache. Actuellement il y a des personnes dont l’ADN a été retrouvé et qui n’ont pas été placées en détention », assure Me Marie-Line Orsetti. L’avocate, dès lors, ne comprend pas vraiment le sort fait à Lisandru Plasenzotti. Cet ADN qu’une source proche du dossier situait « sur un sachet », il semblerait justement qu’il pose un problème au juge Claude Choquet.
« Il semble que le juge attend un rapport de la police manquant sur cet ADN »assure Jean-Toussaint Plasenzotti. On évoque sotto voce des problèmes de scellés. Pour autant, le maintien en détention a été prononcé.
La hantise des images
Il semble, en fait, que du côté de la Jirs, de l’administration pénitentiaire et de la police on ait, depuis quelques jours, la hantise des images. « Mon fils m’a dit que la principale préoccupation des policiers qui l’escortaient c’est que les photographes et les cameramen n’approchent pas »,relate, Jean-Toussaint Plasenzotti.
Il est vrai qu’avec 16 kg en moins, des portraits du jeune homme risqueraient d’émouvoir les foules. D’autant que le juge Choquet se souvient d’un précédent. « Le juge a demandé à Lisandru si c’est Alain Orsoni qui l’avait inspiré. Lisandru a répondu qu’il ne le connaît pas et qu’il ne connaît pas son dossier », affirme Jean-Toussaint Plasenzotti. Hier Me Orsetti a déposé une nouvelle demande de mise en liberté pour son client. Une demande qui sera examinée par le JLD dans quelques jours.
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