(Unità Naziunale Publié le 21 septembre à 19h28) L’Associu di i Parenti Corsi di u Fium’Orbu tient à revenir sur la pseudo agression ayant entraîné la plainte du Rectorat contre Monsieur Colombani qui a son fils scolarisé au lycée et qui est un de nos adhérents.
Ce vendredi matin, Monsieur Colombani a accompagné seul son fils au lycée. Après avoir serré les mains aux cinq personnes présentes à la grille à savoir la proviseur, le proviseur adjoint, le cpe et deux assistants d’éducation, Monsieur Colombani a évoqué l’interdiction faite à un élève d’utiliser la langue corse pour répondre à l’appel de son nom : SÒ QUÌ »
Immédiatement la proviseure lui demande , geste à l’appui , de quitter les lieux ne voulant pas parler de cette affaire. Monsieur Colombani refuse et insiste , il a été avec l’APC l’un des acteurs de l’implantation de ce même lycée dans le Fium’orbu . La proviseure revient sur l’expulsion en prétextant le plan vigipirate confondant notre adhérent avec un djiadiste…
Monsieur Colombani plus sérieusement explique à la proviseure que c’est toute la cité scolaire qui est classée au rectorat en « bilingue » et que donc en aucun cas parler corse au lycée constitue une faute. Par ailleurs Monsieur Colombani reproche à la proviseure de laisser courir le bruit d’un harcèlement à travers les réseaux sociaux sur un des professeurs ayant interdit le « SÒ QUÌ » ce qui aurait entraîné un arrêt maladie de celle- ci alors que tout le monde sait que la personne a pris l’avion la veille afin d’installer son fils étudiant en Belgique. Cette stratégie de tension entretenue hier par la proviseure et aujourd’hui par le Rectorat sert à masquer les véritables enjeux de cette affaire à savoir :
Quelle est la place de la langue Corse dans notre société, à l’école et au lycée du Fium’orbu en particulier ?
L’APC rappelle qu’elle défend l’intérêt de tous les enfants de Corse quelques soient leurs Origines. Elle est la garante d’une éducation de qualité où la langue et la culture corse sont présentes.
L’APC refuse la stigmatisation d’un enfant parce qu’il a parlé Corse nous ramenant 70 ans en arrière à l’époque de « la buchette », elle refuse la mise à l’index d’un parent qui manifeste ses convictions argumentées d’une manière non violente. L’ APC rappelle aussi qu’elle n’a aucune animosité contre les agents de l’État en général mais dénonce plutôt un système qui n’autorise aucune spécificité culturelle.
L’état français plus jacobin que jamais ne tolère d’ailleurs aucune spécificité.
Pour revenir plus précisément au lycée du Fium’orbu , l’Apc dénonce le climat qui y règne depuis plus d’un an, à travers différents signes ostensibles de la reprise en main jacobine de l’administration : Perte de la bienveillance « corse » envers des élèves ayant des difficultés scolaires entraînant la chute du lycée dans les résultats du bac 2018 , emplois du temps faits de telles sortes que l’option corse pourtant présente au baccalauréat n’est plus accessible pour beaucoup d’élèves en étant mise en concurrence avec d’autres options, absence volontaire de conciliation ayant entraîné la déscolarisation de l’enfant de notre représentant principal de l’Apc Fium’orbu s’apparentant à une répression syndicale.
Malgré les demandes réitérées des professeurs de corse pas de place pour un véritable projet pédagogique corse.
Enfin sur l’aspect symbolique, mise en place des écussons et du drapeau français à l’entrée du lycée traduisant l’affirmation d’une autorité retrouvée…
Depuis 10 jours que l’affaire du SÒ QUÌ est révélé aucune médiation sérieuse n’a été faite, le rectorat a même refusé il y a quelques jours que l’Inspecteur Académique de Langue corse puisse intervenir pour jouer ce rôle. Le pourrissement et l’aggravation de la situation a donc été recherché, la plainte contre notre adhérent n’est donc que la continuité de ce processus.
Pour répondre à cela l’ APC organise lundi 24 septembre à partir de 8 heures un rassemblement au lycée du fium’orbu pour dénoncer l’acharnement du rectorat envers la langue et la culture corse.
LINGUA CORSA LINGUA VIVA
APC Fium’Orbu