Penchant un jour à droite, puis à gauche ou vers les indépendantistes, les élus de Femu a Corsica brouillent les pistes et les frontières. Alors, les modérés sont-ils au-dessus des idéologies ? Et savent-ils où ils vont ? Postures. Les élus de Femu a Corsica sont ils à droite, à gauche ou nationalistes ? En tout cas, ils sont au centre du jeu. « On ne peut pas tout le temps retourner sa veste. » Dominique Bucchini, communiste plus que jamais, n’aime pas la versatilité.
Une chose est sûre, l’absence de constance des nationalistes modérés, semblant tantôt afficher des positions libérales, tantôt plus sociales, laissant entrevoir des passerelles possibles dans toutes les directions, laissent perplexes la plupart des acteurs politiques de l’île. Qui observent décontenancés ces diagonales à géométrie variable.
AGACEMENTS. « C’est difficile à comprendre, constate Ange Fraticelli, le maire UMP d’Aléria. J’ai l’impression qu’ils tombent dans les travers des partis traditionnels ». Et de l’incompréhension à l’agacement, il n’y a souvent qu’un pas. « Il y aurait un accord avec la gauche à Ajaccio, alors que, à Bastia, il s’agit de battre Zuccarelli », souligne un autre élu de la Plaine, mettant le doigt sur un des reproches principaux adressés aux modérés – celui de l’extrême élasticité des alliances qu’ils pourraient nouer, en fonction d’intérêts qui sont fort différents, d’un leader à l’autre, d’une ville à l’autre. Du côté de ceux dont ils devraient être a priori les plus proches, les indépendantistes dont ils sont les cousins, le doute et l’agacement enflent.
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