(Unità Naziunale – 13 décembre 2017 – 12h30) Les personnes jugées pour la mort de Jean-Serge Nérin ont reconnu la souffrance engendrée par les faits de mars 2010 et ont présenté leurs condoléances à sa famille, au nom de l’organisation ETA. (suite du dossier sur Mediabask)
Déclaration d’ETA :
Nous avons été des militants armés. Nous avons lutté avec un engagement total en faveur de la liberté du Pays Basque. A présent nous sommes des militants de la même cause, dont le but est l’indépendance du Pays Basque, mais nous avons abandonné les armes. En février 2010, ETA a décidé de cesser les actions armées offensives. Son objectif est alors d’amorcer la fin du cycle de la confrontation armée. Il s’agit du premier pas menant au désarmement du 8 avril dernier. Depuis lors, ETA a agi avec la réelle volonté de chercher les voies d’une résolution. Pour accomplir ce chemin, et afin de disposer des moyens logistiques adaptés, ETA a mis en place en mars 2010 une opération dans le but de se procurer un nombre important de véhicules. Malheureusement, suite à cette opération, des faits qu’ETA ne recherchait d’aucune façon sont survenus. Un affrontement s’est produit avec la Police française, chose que les membres d’ETA ont tenté d’éviter à tout instant. Ces faits ont engendré de graves préjudices. D’une part, un préjudice politique. Un fait de cette nature, survenu vite après avoir pris la décision d’abandonner les actions à caractère offensif, pouvait décrédibiliser l’engagement pour la paix qui venait d’être pris. D’autre part, ces incidents ont provoqué de graves dommages humains. Le brigadier-chef Jean Serge Nérin est mort atteint par les coups de feu tirés par les militants d’ETA. Nous souhaitons affirmer publiquement que nous sommes profondément navrés par ce décès, et nous voulons exprimer toutes nos condoléances à sa famille. Nous le faisons avec tout le respect qu’il se doit, car nous savons qu’aucune parole ne peut apaiser cette douleur. Pendant ces décennies, toutes les parties ont connu la souffrance. ETA reconnaît celle qu’elle a causée à travers ses actions. Et toutes les parties devront faire davantage pour atteindre un avenir de paix et de liberté. Le peuple basque a notre parole, nous nous efforcerons d’y parvenir.