(Unità Naziunale – 11 décembre 2017 – 15h20) Les élus de PER A CORSICA (Femu A Corsica et Corsica Libera) préconisent l’obtention d’un statut d’autonomie sous trois ans et sa mise en oeuvre en dix ans, se traduisant par la « dévolution d’un véritable pouvoir législatif et fiscal, reconnu aussi bien par l’Etat que par l’Union européenne ».
Leurs attentes portent également sur trois dossiers prioritaires : la co-officialité de la langue corse, la création d’un statut de résident et l’amnistie pour les « prisonniers politiques » et les recherchés.
« Construire l’indépendance économique de la Corse »
Mais aussi des dossiers qui concernent la fiscalité, la compagnie maritime corse, une révision constitutionnelle, un développement économique énergétique, alimentaire et social, la maîtrise des transports et de la fiscalité qui restent des enjeux majeurs pour le futur de notre peuple.
Corsisation des emplois
L’instauration d’une citoyenneté corse (Statut de résident), prélude d’une nationalité pleine et entière doit permettre une véritable corsisation des emplois en favorisant l’emploi local à compétences égales.
L’accession à la souveraineté est une condition absolument nécessaire à la définition d’un modèle de développement qui profite à tous dans le respect de ce que nous sommes.
L’Amnistie au centre de la revendication
Le coût humain de l’engagement au sein de la lutte de libération nationale a été exorbitant. Les militants de la Lutte de Libération Nationale ont payé le prix fort au fil de ces années de lutte. Le prix de leur liberté, avec les centaines d’années de prison cumulées, le sacrifice de la vie aussi pour tous les combattants qui sont tombés.
Cuufficialità
Un statut d’officialité est incontestablement l’une des conditions nécessaires pour que nous puissions espérer pour la langue corse un arrêt de l’érosion de sa pratique vivante, une remontée dans les usages ainsi qu’un développement harmonieux et utile pour son usage social.
Statut de résident / Colonisation de peuplement
Destiné à enrayer la spéculation foncière et immobilière, il a été voté sous la mandature Giacobbi (avril 2014), et reste une demande inaliénable du mouvement national. Les nationalistes insistent sur l’importance d’intégrer la diaspora dans ce projet. Ce statut de résident ouvert à tous, après 5 ans de résidence principale dans l’île existe déjà ailleurs.
Pour empêcher que n’importe quel étranger fortuné, qui débarque en Corse, puisse se permettre de s’accaparer des terres et des biens patrimoniaux, spéculer et, même, empêcher le développement au bénéfice des Corses et des agriculteurs en se servant de procédures complètement contre-productives.
Plus de 320 000 personnes, en majorité d’origine non corse, vivent dans l’île où s’installent chaque année 5 à 8 000 nouveaux venus. Environ 40% des logements de Corse sont désormais des résidences secondaires appartenant généralement à des continentaux ou à des étrangers et ouvertes quelques mois par an seulement. La majorité de ces résidences sont situées dans les zones littorales, mais de plus en plus souvent aussi à l’intérieur de l’île.
Per A Corsica sera en mesure de légiférer dans le domaine de la validation de certaines transactions immobilières.
Il est temps de passer à une phase nouvelle : celle de la construction d’une force politique pour gouverner la Corse et la conduire à l’indépendance.
I Scrianzati