(Unità Naziunale Publié le 11 septembre 2018 à 18h17) Un millions de Catalans se sont massés mardi sur une artère de Barcelone pour la « Diada », « fête nationale » catalane, démontrant leur capacité de mobilisation après l’échec de leur tentative de sécession de l’Espagne et avec neuf dirigeants politiques en prison.
La mise en scène, savamment orchestrée par les influentes associations indépendantistes, consistait à faire tomber un mur symbolisant les obstacles surmontés dans la marche vers un État souverain.
La police municipale de Barcelone a annoncé avoir compté « environ un million » de manifestants, le même nombre que l’année précédente.
« Nous réclamons notre droit à être une nation, de manière démocratique et pacifique », a déclaré à l’AFP Roger Pujol, producteur d’huile d’olive de 37 ans, réclamant « que la république devienne effective ».
La revendication de l’abandon des poursuites contre les dirigeants séparatistes, incarcérés ou ayant fui à l’étranger, pour leur rôle dans la tentative de sécession a été au centre de la manifestation convoquée sous le slogan « faisons la république catalane »
Treize leaders catalans, dont l’ancien président régional Carles Puigdemont qui s’est exilé en Belgique, sont accusés de rébellion, ce qui peut leur valoir jusqu’à 25 ans de prison.
« J’ai honte, il n’y a pas d’autre mot. Je suis indigné, il ne peut pas y avoir de prisonniers politiques », a dit à l’AFP Santi Noé, agriculteur de 54 ans venu sur son tracteur auquel il avait accroché deux pancartes portant les mots « Démocratie » et « Liberté prisonniers politiques ».
Le camp indépendantiste veut prouver qu’il reste puissant près d’un an après le référendum illégal d’autodétermination du 1er octobre 2017 et la vaine déclaration d’indépendance du 27 qui avait entraîné la mise sous tutelle de la Catalogne par Madrid.