(Unità Naziunale – 31 octobre 2017 – 19h00) Lors du Congrès de fondation de Femu a Corsica, Parti de gouvernement, in Corti, le 15 octobre 2017, j’ai fait une brève intervention dont je vous prie de lire ci-dessous l’essentiel, car, pour moi, la démocratie est au centre de la crise Corse.
Et il n’y aura ni survie de notre Peuple, ni construction de notre Pays, si cet impératif n’est pas respecté.
« (…) Il faut être très attentif au respect de la démocratie et de l’éthique. Ce n’est pas un ingrédient supplémentaire dans la démarche que nous faisons. Réfléchissez ; ce pays a failli ne plus exister, parce que les forces liguées de l’Etat et du clanisme local ont réduit la démocratie à l’état de serpillère et parce que la probité est devenue une pratique de dérision.
C’est-à-dire que la corruption, le népotisme, la prévarication, les achats de votes, l’avilissement des consciences, ont été un des éléments clés du gouffre dans lequel nous avons failli tomber (…) Un mouvement comme le nôtre, s’il transige avec des principes de démocratie (…), de probité et de loyauté, je vous le dis, il est voué à l’échec. Pourquoi ? Pour une raison simple.
Aujourd’hui le discrédit du système politique corse vient essentiellement de son absence de morale, de son échec politique, de son absence de rigueur, de démocratie et de probité. Si à un moment donné, dans les années ou les mois qui viennent, on s’aperçoit que dans la pratique on commence à emprunter des chemins de traverse, la population va se détourner de nous immédiatement. L’avantage compétitif, différentiel, le plus important que nous ayons au sein du Peuple Corse et de la diaspora, aujourd’hui c’est la transparence, l’honnêteté et la défense de la démocratie. Alors j’insiste véritablement pour que ces concepts, que vous partagez tous j’en suis sûr, deviennent demain une règle de conduite absolue et que les instances nécessairement habilités dans nos institutions à surveiller cet état de choses, le fassent avec diligence, sans esprit d’inquisition, en respectant le droit des gens, en respectant la confidentialité, mais en respectant surtout la démocratie et la probité ».
Dr Edmond Simeoni
Corti le 15 octobre 2017