(Unità Naziunale – 27 octobre 2017 – 12h00) Plusieurs heures d’affrontements à Cayenne entre forces de l’ordre et manifestants du collectif Pou Lagwiyann dékolé (Pour que la Guyane décolle) ont marqué jeudi soir le premier jour de la visite en Guyane d’Emmanuel Macron, qui a averti dès son arrivée qu’il n’était pas venu en « Père Noël ».
Cinq personnes ont été interpellées, a indiqué le procureur Eric Vaillant à l’AFP. Un gendarme mobile et un policier ont été légèrement blessés.
Pendant plusieurs heures, les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes destinés au départ à disperser un rassemblement devant la préfecture de Guyane.
En réponse, des jeunes souvent cagoulés ont lancé des cocktails Molotov et des projectiles, notamment aux abords du commissariat. Des poubelles ont été incendiées, a constaté une journaliste de l’AFP.
Le chef de l’Etat était arrivé en Guyane à la mi-journée dans un climat tendu, six mois après un mouvement social qui a paralysé ce territoire français en Amérique du Sud.
Première étape : Maripasoula (sud-ouest, à la frontière fluviale du Surinam), la plus vaste commune de France, soumise à une très forte pression migratoire. « Je ne suis pas le Père Noël parce que les Guyanais ne sont pas des enfants », a-t-il aussitôt averti.
« L’Etat a fait trop de promesses qui n’ont pas été tenues. Donc je suis là pour dire les choses en vérité telles que je les vois, prendre des engagements que je saurai tenir durant mon quinquennat, et aussi assurer les éléments d’autorité indispensables sur ce territoire », a déclaré M. Macron, très entouré par de nombreux enfants qui lui ont demandé des selfies par dizaines.
Face à une population porteuse de grandes attentes, et par une très forte chaleur, le président s’est efforcé de répondre à toute les questions, sur l’orpaillage, la demande d’un futur lycée, d’un hôpital, ou encore d’une route jusqu’à Cayenne.