(Unità Naziunale – 21 octobre 2017 – 07h00) Le gouvernement espagnol a obtenu le soutien de l’opposition pour mettre la Catalogne sous tutelle et convoquer des élections en janvier afin de trouver une issue à la crise née des velléités d’indépendance de la plus riche région d’Espagne.
C’est une décision attendue. Le gouvernement espagnol dévoile ce samedi les mesures qui permettront de suspendre l’autonomie de la Catalogne. Il s’apprête à déclencher pour la première fois depuis la transition démocratique l’article 155 de la Constitution. La veille, le roi d’Espagne Felipe VI a jugé “inacceptable” la tentative de sécession de l’exécutif catalan.
“L’Espagne doit faire face à une tentative de sécession inacceptable sur son territoire national”, affirme le roi d’Espagne Felipe VI. “Elle sera résolue par le biais des institutions démocratiques légitimes, dans le respect de notre Constitution, et en adhérant aux valeurs et aux principes de la démocratie parlementaire dans laquelle nous vivons depuis 39 ans”.
Selon la presse espagnole, le Premier ministre Mariano Rajoy devrait remplacer le Président catalan Carles Puigdemont et le reste de son exécutif, mais il ne devrait pas dissoudre le Parlement régional pour le moment.
“Le principal objectif de ces mesures est de revenir à la légalité”, soutient Mariano Rajoy, “parce qu’il ne peut pas y avoir une fraction du pays dans laquelle la loi ne serait pas appliquée, où le droit n’existerait pas. Et en même temps, nous devons revenir à une normalité institutionnelle”.
Le Président de l’exécutif catalan Carles Puigdemont est aujourd’hui mis en difficulté par les divisions qui minent les séparatistes. Entre une aile modérée et les radicaux, partisans d’une indépendance immédiate.
Des élections pourraient se tenir en Catalogne en janvier prochain, sans qu’aucune source officielle ne l’ait confirmé pour l’instant.