Depuis que Gênes nous a vendu aux francais comme un troupeau de chêvres au XVIIIe siècle, les corses qui ont toujours constitué un peuple à part entière n’ont eu de cesse de se faire traiter de « français de seconde zone ».
Après la défaite de Ponte Novu, la France nous a volé notre indépendance, tout en pacifiant la corse pendant des générations, pourchassant, tuant, détruisant l’identité résistante de ce peuple à travers l’invasion de notre terre par une armée occupante, sanglante et répressive, en instituant des lois douanières en 1811 pendant près d’un siècle, tuant l’économie insulaire, les industries, et obligeant les Corses à l’exode afin de mieux récupérer les terres pour la spéculation, de détruire toute idée d »appartenance à sa terre et à son peuple. Puis la France a envoyé au front de la première guerre plus de corses que dans toutes les autres régions promettant vaguement qu’au retour, ces corses, survivants, pourraient travailler sur leurs terres. Ce fut la seconde exode massive des corses pour fuir une nouvelle misère, les seules options étant : l’administration et l’armée dans les colonies.
Vint la seconde mondiale, son lot d »exactions des chemises noires, ces lois martiales françaises, cette non reconnaissance d’une Corse libérée la première.
Les trente glorieuses en Corse ne touchèrent personnes ou presque, le monde rural survivait, mais les banques et les trusts touristiques avaient déjà une petite idée de ce qu’on allait faire de la Corse. Avec le retour massif des rapatriés d’Algérie, la France découvrit une région rurale, pauvre, remplie d’indigènes ‘bon à rien », cette france coloniale offrit nos terres aux étrangers, facilitant leurs installations, donnant des subventions, choses que cette france avait toujours refusée aux méchants corses bon à rien.
Puis arriva « les boues rouges » d’Italie, les Corses ulcérés, par cette pollution, qui détruisait notre patrimoine marin, notre économie de pêche, demandèrent à cet Etat, qui lui interdisait de parler sa langue, d’avoir une Université, de travailler sur sa terre, de faire quelquechose… pour les corses.
Il fallu attendre le plasticage du bateau de la Montedison pour que la pollution s’arrête…
Quand les régionalistes ont dénoncé le vin frolaté d’une minorité de pieds noirs, il a fallu qu’ils occupent la cave d’Aleria. Nous savons quelles réponses ont été apportée ; la répression, l’intervention de l’armée, des hélicoptères de combat. Cette demande légitime se soldant par les morts que l’on sait, le jour même de l’occupation et lors de l’émeute de Bastia.
Il a fallu que les corses crée des mouvements clandestins pour obtenir ce qui nous appartient, nos droits fondamentaux.
Quand les Corses ont dénoncé les équipes barbouzardes de l’Etat Colonial et qu’ils ont occupé l’hôtel Fesch, c’est à nouveau la répression, les forces armées coloniales, et les morts qui ont été la réponse des colons français.
Quand les corses ont commencé à demander une simple reconnaissance de leur résistance en tant que peuple, d’avoir une université, une langue, le respect de notre environnement, le pouvoir de décider ce que nous devons faire sur notre terre, de pouvoir y vivre dignement, d’avoir un logement et de travailler. Il a fallu choisir la voie de la résistance afin d’obtenir ce qui aurait du être acquis par la simple demande démocratique.
Encore eut il fallu que l’Etat Colonial considère les Corses comme des Français à part entière et non des citoyens de seconde zone.
La réponse aux problèmes que les corses soumettent depuis 40 ans a été la même que celle donnée depuis 1769 : Fermez là !
Quand les Corses demandent massivement que la CATASTROPHE DE FURIANI soit reconnue en tant que telle, et qu’aucun match ne soit joué à la date fatidique du 5 mai, afin de respecter nos MORTS, les familles des victimes et les victimes elles mêmes qui ne sont pas que des Corses, au passage.
Quelle est la réponse de la France, et de ses représentants sportifs ?? la FFF aux ordres d’un « CFR anti corse notoire ».
« Contentez vous d’une simple minute de silence, vos morts ne valent pas la peine d’une commémoration particulière », de toute façon depuis 20 ans, nous faisons ce que nous voulons…
Ha si nous avions été autre chose que Corse… Nous aurions eu notre jour sans match… Il y a déjà 20 ans…
Comment en sachant que la demande des corses depuis 20 ans est de faire de ce jour « un jour sans match », comment as t on pu programmer des matchs le 5 MAI 2012 pour les 20 ans de la catastrophe ???? Comment peux t on aujourd’hui annoncer que les matchs se joueront et qu’on devra se contenter d’une minute de silence.
Mais bon, les corses, citoyens français de seconde zone, auront surement ce jour sans match en 2013… soit 21 ANS APRES LA CATASTROPHE DE FURIANI
Quand on vote pour la France aux élections il faut pas s »étonner d »avoir des lois françaises, un racisme anti corse étatique, les problèmes inhérants à la société française et des décisions coloniales contre les corses.
Un indien d’Amazonie a qui un journaliste demandait ce qui arrivait avec le « colon », répondit : la « merde »
Force est de constater que c’est le cas depuis que nous sommes français par obligation.
Antoine Azezzu Annerbatu
En 2001, M. Paul Calassi interpellait la LNF et la FFF sur le devoir de mémoire, alors qu’en 1992, une promesse non tenue avait été faite sur le 5 mai jour sans match.
« Samedi prochain, Monaco et Lyon vont s’affronter en finale de la coupe de la Ligue à Paris. Ce même jour, un peu partout en Corse, on célébrera le neuvième anniversaire de la catastrophe de Furiani.
Les instances nationales du football auraient-elles déjà oublié cette date, les dix-huit morts et les plus de deux mille blessés ?
Il faut malheureusement le croire, car sinon elles auraient fait en sorte de programmer cette fête du football un autre jour. On peut d’ailleurs se poser la question de savoir ce que la LNF et la FFF ont fait, depuis, pour perpétuer le souvenir des victimes de la tragédie qui a endeuillé toute l’ile, et soulevé une grande émotion au-delà de nos rivages.
Paris aurait pour le moins pu suivre la ligue Corse de football, qui avait pris la résolution de ne plus jamais organiser une compétition un 5 mai. D’autant plus que la responsabilité de la FFF avait été reconnue à des degrés divers lors du procès. Il conviendrait que les instances nationales du football observent, enfin, un devoir de mémoire. Serait-ce vraiment trop demander que le 5 mai soit définitivement rayé de tout calendrier de compétitions nationales ? »
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