(Unità Naziunale – 2 octobre 2017 – 12h00) Dans un billet de réponse au Préfet en Corse, Edmond Simeoni lui rappelle qu’il y a effectivement un ‘état colonial’ en Corse.
Voici son texte ‘source’
Le Préfet actuel est dans le droit fil des hauts fonctionnaires en charge de la Corse depuis des décennies, en fait depuis deux siècles, date de la conquête militaire: refus de l’identité du Peuple corse, refus des évidences, refus des choix démocratiques exprimés par les élus territoriaux.
Cette politique de dénégation cynique – qui nie des décennies de luttes, de souffrances, mais aussi de progrès majeurs – nous interpelle vivement car elle préfigure le refus de toute évolution politique significative. Si on sait que Monsieur Strodza, ancien Préfet de la Corse et directeur actuellement du cabinet du Président de la République, est hermétique, mieux, hostile à tout changement réel, on comprend mieux l’interview accordée par Monsieur Bernard Schmelz, à Corse-Matin en date du 28 septembre 2017, sous le titre « Il n’y a pas d’Etat colonial en Corse ».
La France calque son attitude sur le Royaume Uni, l’Espagne, des Etats – Nations inamendables, foncièrement hostiles à une véritable Europe des peuples, des régions, des nations et donc nécessairement fédéraliste.
Ces trois états ont un lourd passif et passé colonial que la mandature de Monsieur F. Hollande n’a pas infirmé, avec un Vals à la manœuvre hier, Monsieur Rajoy, et Madame May aujourd’hui.
Il me semble utile de reproduire le texte que j’avais publié en juin 2015 : « la Corse dernière colonie française ». Il est d’une actualité pressante.
Manifestement, le climat des relations entre l’Etat et la Corse, n’a pas cessé de se dégrader depuis l’arrivée de Monsieur Macron au pouvoir. Il serait temps de tirer les leçons de l’expérience Catalane, que 35 ans d’autonomie, n’ont pas suffi à convaincre Madrid de la nécessité de cette autonomie.
En fait, nos voisins, ont montré que la seule riposte devait être démocratique, organisée, paisible, faisant appel à la conscience universelle et en particulier des peuples libres et tout particulièrement de l’Union Européenne.
Docteur Edmond Simeoni
Ajaccio le 02 octobre 2017