(unità naziunale – 7 septembre 2017 – 11h00) Le parlement régional de Catalogne a voté mercredi la loi prévoyant l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans cette région d’Espagne, ouvrant une grave crise avec Madrid.
La loi, qui précise aussi que le peuple catalan est « souverain », a été adoptée avec 72 voix pour et onze abstentions. Les élus opposés au scrutin qu’ils jugent illégal ont quitté l’hémicycle pour ne pas participer au vote, laissant derrière eux des drapeaux catalans et espagnols côte à côte.
Ensuite, dans une assemblée à moitié vide, les indépendantistes ont entonné l’hymne de la Catalogne et applaudi, à l’issue d’une séance très houleuse de près de onze heures où l’opposition a tenté de freiner les séparatistes majoritaires au parlement depuis septembre 2015.
Le gouvernement indépendantiste de Catalogne devrait désormais signer le décret convoquant le référendum qui a été interdit par la Cour constitutionnelle.
La chef en Catalogne de « Ciudadanos » principal parti d’opposition au président catalan Carles Puigdemont, Inès Arrimadas, a de son côté annoncé qu’elle allait promouvoir une motion de censure contre lui.
S’inspirant des modèles québécois ou écossais
Les séparatistes réclamaient depuis des années l’organisation d’un référendum en accord avec l’Etat, s’inspirant des modèles québécois et plus récemment de l’Ecosse, où une consultation de cette nature s’est tenue en 2014 et a finalement été emporté par les partisans d’un maintien au sein du Royaume Uni.
La même année, le 9 novembre 2014, les indépendantistes avaient d’ailleurs organisé une consultation symbolique en Catalogne, obtenant la participation de 2,3 millions de personnes, qui s’étaient prononcés à 80% pour l’indépendance.
La consultation, bien que sans conséquences légales avait déjà été interdite par la Cour constitutionnelle, saisie par la droite pour la faire annuler.