(Unità Naziunale – 16 Août 2017 – 18h45) Ce soir l’Associu Sulidarità et la LDH Corsica tenaient une conférence de presse à Aiacciu pour dénoncer l’inertie du dossier des prisonniers politiques, ainsi que la répression à l’encontre du Vice Président de l’associu Dumè Tafani.
Revue de presse
(Corse Matin) (Alta Frequenza)
Voici le texte de l’intervention de Katty Bartoli au nom de Sulidarità :
Bonjour à tous,
Nous sommes réunis ici une fois de plus, une fois de trop devant ce qui en corse symbolise l’Etat Français : La Préfecture.
Comme nous l’avons annoncé aux Ghjurnate di Corti, alors que trois prisonniers politiques sont maintenus en exil carcéral malgré les promesses successives de deux présidents de la république française, l’heure est venu pour nous de revenir sur le terrain !
La veillée de ce soir n’est que le début d’une série d’action ayant pour but d’initier un processus de dialogue serein, franc, concret devant aboutir à terme à une loi d’amnistie.
Ces actions ne s’arrêteront que lorsque l’ensemble des patriotes Corses auront retrouvé leur terre, lorsque la parole donnée en ce qui concerne Cédric Courbey, Pasquale Pozzo di Borgo et Antoine Pes sera respectée, preuve de l’engagement de l’État en faveur d’avancées concrètes et significatives concernant la question des prisonniers et recherchés politiques Corses.
En effet, il est désormais impossible pour nous de nous contenter de garanties ou de promesses de la part de l’état, nous l’avons vu, la parole d’état ne vaut rien. Seul des actes concrets nous ramèneront à la table des discussions.
Nous trouvons surréaliste qu’alors que la majorité du peuple corse se soit massivement et à plusieurs reprises exprimé en faveur d’une loi d’amnistie pour les prisonniers et recherchés politiques corses, nous en soyons à devoir redescendre dans la rue pour obtenir leur rapprochement, la simple application de la loi.
Emmanuel Macron nouveau président de la République Française qui se veut être le « renouveau », et qui proclame à qui veut l’entendre en avoir finit avec les anciennes pratiques gouvernementale au travers de son mouvement « en marche » Marche plutôt vers le mensonge présidentiel comme son prédécesseur, désirant probablement laisser perdurer le statu quo afin de laisser au prochain président le loisir de faire comme les précédents, c’est-à-dire rien.
Nous le disons clairement, nous n’attendrons pas 5 ans, nous n’attendrons pas un an de plus. La démocratie doit être respectée, le peuple doit être respecté.
Nous exigeons des actes.
Le rapprochement de tous les prisonniers politiques n’est qu’un pas pour nous, et serait un véritable soulagement pour les familles dans l’attente d’une loi d’amnistie. Les souffrances des mères, pères et enfants qui ne voient les leurs qu’une à deux fois par mois compte tenu de l’exil carcéral, seront atténuées dès lors qu’ils seront dans de meilleures conditions carcérales à Borgu.
Il est inconcevable pour nous de laisser cette situation perdurer, il faut que cela cesse.
NOUS EN APPELONS DONC A MONSIEUR EMMANUEL MACRON PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE QUI TIENS LES NOTRES POUR OTAGES, FAITES CE QUE PERSONNES D’AUTRE AVANT VOUS N’A FAIT ! COMPRENEZ QU’IL EST POSSIBLE DE CONSTRUIRE LA PAIX EN CORSE ! FAITES LE PREMIER PAS VERS CETTE PAIX !
Si d’ici la fin du mois, la situation n’a pas évolué et que le blocage perdure, l’Associu Sulidarità intensifiera ses actions et nous nous excusons par avance auprès du peuple corse pour la gêne occasionnée par nos actions à venir, tout en rappelant que ces mobilisations sont nécessaires voire vitales pour le bien de nos frères et de leurs familles.
La corse de demain ne peut et ne doit pas se construire en laissant des hommes derrière les barreaux ou à la machja !
Chacun doit retrouver sa place auprès des siens.
Vulemu dì oghje à Cedric Pasquà, Antò è à l’inseme di i patriotti incarcerati ò ricercati ch’ùn site micca soli ! V’accumpagnemu ogni ghjornu e lottemu per fà chi prestu ritruverate a vostra terra, e vostre famiglie.