(Unità Naziunale – 11 août 2017 – 10h00) Pour la première fois une demande de rapprochement a été acceptée pour un prisonnier basque et un membre présumé d’ETA est relâché dans l’attente de son jugement.
Deux décisions en une semaine, dans un contexte favorable à la discussion à Paris. La présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme vient d’envoyer un courrier à la nouvelle ministre de la Justice.
Le Gouvernement français a maintenu une position invariable ces dernières années dans le dossier des prisonniers basques. Les décisions prises cette semaine, quant à la libération d’un membre présumé d’ETA dans l’attente de son procès et au rapprochement d’un détenu, pourraient signifier un changement de politique au sein des institutions françaises. D’autant que c’est la première fois que le ministère de la Justice répond favorablement à la demande de rapprochement d’un prisonnier basque.
L’exécutif avait dans un premier temps rejeté la demande de transfèrement de Zuhaitz Errasti (voir article associé), comme à l’habitude. Après un recours déposé par son avocate, le tribunal administratif de Paris a cassé la décision du ministère le 9 juin. Les raisons avancées : la paternité du détenu et le fait qu’un membre proche de sa famille a des soucis de santé. Et finalement, voilà trois semaines, le ministère a accepté la demande.
La décision des autorités judiciaires de libérer Mikel Irastorza le 7 août dernier (voir article associé) révèle également une variation de posture. Il ne s’agit pas d’une libération conditionnelle à la fin d’une peine de prison, comme on pouvait le voir il y a quelques années, mais d’une libération sous contrôle judiciaire le temps que débute le procès de cet homme qui avait été présenté par l’exécutif madrilène comme chef d’ETA. Le juge de l’application des peines et des libertés a considéré que l’enquête ne justifie pas son maintien en détention, explique l’avocate de l’accusé.
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