(Unità Naziunale – 16h00) Le club est emblématique de la Corse que l’on soit sportif ou non parce qu’il a une notoriété internationale, sert de point de ralliement à de nombreux corses de la diaspora ; il fait rêver de nombreux jeunes insulaires depuis 70 ans et a permis à des compatriotes talentueux de briller sur les stades français et étrangers . Il est volens nolens une partie de notre être collectif.
Ancien joueur du club moi-même, j’ai trop de lucidité et d’expérience sur l’évolution mercantile et amorale du sport en général, du football et de son histoire ; je ne méconnais pas ses heures de gloire – dont l’épopée européenne de 1978, la victoire de la Coupe de France en 1982- ; mais je me souviens du drame de Furiani et de la déchéance du Sporting, surtout cette année, en dépit des efforts des joueurs professionnels.
Nous autres Corses portons la plus grande partie de la responsabilité, à travers les dirigeants, les agissements de certains supporters et surtout l’incapacité à se réformer et à renoncer à des pratiques qui ont scellé la tombe du SCB. Certains errements des instances du football français, très regrettables, ne sont pas la cause du désastre. Les responsabilités sont ici.
Oui, il faut le sauver par la mobilisation des Corses qui l’aiment et le soutiennent ; non pas l’apport d’argent public mais par la mobilisation du peuple corse, dans la sphère privée, à travers un projet réfléchi, une gouvernance sérieuse et crédible, et surtout une politique adaptée à nos modestes moyens.
Un so più fà u passu più grande chè l’infurcatura !!!
L’argent des recettes, les sponsors, les redevances TV doivent permettre d’atteindre progressivement des objectifs raisonnables et ne plus s’inscrire dans une fuite en avant, excédant nos possibilités et donc sans issue.
L’argent public doit servir aux sports amateurs, à une politique d’éducation, aux infrastructures, à la formation technique et éthique des formateurs et des pratiquants, à une démarche au service de la population ; la nécessité sociale, sanitaire est immense. C’est un, challenge exaltant, gratifiant, bénéfique pour la santé collective, individuelle et pour le développement économique.
Ouvrons, sans tarder, le chantier car la Corse compte 60.000 licenciés dans les différentes disciplines.
U populu – sopratuttu a nostra giuventù- speranu é aspettanu.
Aiacciu u 16 di Lugliu 2017
Duttore Edimondu Simeoni