Après l’accident subi par deux habitants de Donostia le 3 juin dernier alors qu’ils revenaient de rendre visite au prisonnier d’Hernani Asier Ormazabal, la Mairie de Donostia – San Sebastian a réaffirmé son engagement dans le travail pour la désactivation de la politique d’éloignement, car celle-ci ne porte pas seulement atteinte à la personne prisonnière, elle entraîne aussi une souffrance ajoutée à son entourage. Elle réaffirme ainsi sa décision du 23 mai dernier après l’accident subi par la famille du prisonnier de Donostia Ander Mujika.
La déclaration institutionnelle a été approuvée avec les votes favorables du PNV, d’EH Bildu, d’Irabazi Donostia et du PSE-EE. Le premier point de la déclaration, dans lequel la Mairie aurait exprimé son inquiétude et sa solidarité avec les habitants de Donostia affectés, n’a pas été approuvé car il n’a pas réuni les 2/3 de l’arc institutionnel (le PP-PSE s’est abstenu). La Mairie de Donostia notifiera la réaffirmation de cette déclaration institutionnelle au Gouvernement espagnol, ainsi qu’à l’opinion publique.
La déclaration réitère que l’éloignement des prisonniers basques suppose une violation de droits : « Les risques imposés qui génèrent de la souffrance et de graves conséquences, comme les accidents qui se succèdent l’un après l’autre, de telle façon que nous en comptons déjà 6 au 6ème mois de l’année. Le dernier a été subi par des amis de Donostia qui revenaient de la visite au prisonnier d’Hernani Asier Ormazabal à la prison de Teruel (Aragon), située à 435 km, le 3 juin dernier. Les deux Donostiar ont dû être hospitalisés en raison du fort impact subi (polycontusions, coupures…) ».
La Municipalité de Donostia – San Sebastian souligne que la politique d’éloignement n’a aucun sens et ne contribue pas non plus à maintenir le lien social et affectif des personnes prisonnières avec leurs parents et amis. Dans la déclaration, elle ajoute que prolonger cette situation n’a aucun sens dans le contexte actuel, après le cessez-le-feu définitif et maintenant, le désarmement de l’organisation ETA. « Nous avons l’opportunité de changer maintenant, il est temps de prendre en compte la douleur, il est temps de respecter les droits humains de toutes les personnes et de construire un futur meilleur, il est temps d’en finir avec l’éloignement. Il faut en finir avec la souffrance des familles de prisonniers basques », soutient la déclaration institutionnelle approuvée aujourd’hui.