Après quelques mois d’existence, le mouvement politique Oui au Pays Catalan réussit son baptême électoral en obtenant près de 6000 voix aux élections législatives dans les 4 circonscriptions des Pyrénées-Orientales.
Le mouvement Oui au Pays Catalan (OPC), fondé l’été 2016 contre l’avènement de la Région Occitanie, a réussi une percée électorale aux élections législatives dans les Pyrénées-Orientales. Cette nouvelle force politique ne signe pas la performance des nationalistes corses, tous qualifiés pour le second tour.
Mais ses quatre candidats ont obtenu des résultats jamais enregistrés auparavant par les partis Convergence Démocratique de Catalogne (CDC) et le Bloc Català, dont il est le prolongement. Il dépasse aussi le «catalanisme» incarné par le parti Unitat Catalana. OPC affiche 8% à Pézilla-la-rivière et Saint-Féliu-d’Avall, 24% à la Llagonne, 15% à Arboussols ou encore 9,7% à Fontpédrouse et 17% à Fontrabiouse. Le parti aux 800 membres a également réalisé des scores à souligner sur la Côte vermeille : 4,50% à Port-Vendres, devant le Parti Socialiste, ou encore 4,42% à Collioure, devant les Verts.
Objectif municipales 2020
Selon ses dirigeants, la formation politique territoriale OPC n’a pas bénéficié de la médiatisation nationale bénéficiant à l’intégralité des autres formations, car « la machine médiatique parisienne favorise les grandes écuries nationales, elle conditionne les électeurs et balaie les enjeux locaux ». Hyperactif sur les réseaux sociaux, laboratoire à idées, OPC mise sur les élections municipales de 2020 pour s’enraciner davantage. Comme les nationalistes corses modérés, parvenus au sommet du pouvoir insulaire en 2015, soit 40 ans après le lancement de leur courant d’idées, Oui au Pays Catalan espère progresser avec patience