La présidence de la région autonome du Kurdistan irakien a annoncé qu’elle tiendrait un référendum sur son indépendance le 25 septembre, malgré l’opposition de Bagdad.
Le Kurdistan irakien organisera le 25 septembre un référendum sur son indépendance, a annoncé mercredi 7 juin la présidence de cette région autonome d’Irak. Le gouvernement central à Bagdad est pourtant opposé à une telle option.
Composé de trois provinces, le Kurdistan irakien est une région du nord du pays, autonome depuis 1991 et dont les forces sont impliquées dans l’offensive contre le groupe jihadiste État islamique (EI) en Irak. Les Kurdes irakiens, qui seraient environ 4,6 millions, soutiennent majoritairement l’idée d’indépendance.
La présidence a précisé que le référendum se tiendrait « dans la région du Kurdistan et dans des zones du Kurdistan qui ne sont pas administrées par l’exécutif régional ». Cette formulation fait référence à des zones du nord de l’Irak, notamment la province riche en pétrole de Kirkouk, revendiquées à la fois par les Kurdes et par le gouvernement fédéral irakien.
Opposition de Bagdad et de la Turquie
Une éventuelle indépendance du Kurdistan irakien suscite déjà l’opposition de Bagdad, mais ce rejet serait encore plus fort si les Kurdes tentent d’étendre leur influence sur les zones hors de leur région actuelle. Le Kurdistan irakien fait face à une situation économique difficile en raison de la baisse des prix du pétrole, sa principale source de revenus pour financer son administration.
D’autres pays de la région comptant d’importantes minorités kurdes pourraient aussi s’opposer à une indépendance du Kurdistan irakien, par peur qu’elle ne fasse tâche d’huile chez eux. La Turquie est ainsi farouchement opposée à toute constitution d’un État kurde sur une partie de son territoire ou même en Syrie voisine, où les Kurdes ont constitué une région autonome.