(5 juin 2017 – 12h30) Le meeting se tiendra ce mardi 6 juin à 18h30 au Palais des Congrès, en présence des 4 candidats :
Paul-André Colombani et Pierre Jo Filipputti pour la 2ème circonscription de Corse du Sud
Jean-Paul Carrolaggi et Julia Tiberi pour la 1ère circonscription de Corse du Sud,
En présence de Gilles Simeoni, Président du Conseil Executif de Corse, Jean-Guy Talamoni, Président de l’Assemblée de Corse, ainsi qu’en présence des membres de l’Executif du gouvernement Corse.
Jean-Paul Carolaggi. Médecin généraliste, nationaliste, c’est un peu la candidature surprise des quatre circonscriptions.En 2014, candidat de la liste Aiaccini, il rejoint Simon Renucci pour miser sur la prise de responsabilité des nationalistes aux municipales, mais manque son pari. Le scrutin est ensuite annulé pour fraude, dans un climat exécrable. Lors de l’élection partielle qui suit, en 2015, Jean-Paul Carolaggi rejoint la liste Aiacciu Cità Corsa, en place de n° 5, conduite par Paul Leonetti pour Corsica Lìbera. La liste rejoint à nouveau Simon Renucci au second tour, et Corsica Lìbera compte donc deux conseillers municipaux dans l’opposition ajaccienne.Jean-Paul Carolaggi n’est pas élu, mais il poursuit sa route avec Corsica Lìbera dont il conduit aujourd’hui le binôme pour la majorité territoriale.
«L’élection possible aujourd’hui d’un ou plusieurs députés nationalistes aurait un impact médiatique considérable et démontrerait la volonté d’un peuple de s’émanciper.
Cela permettrait également d’être au plus près des décideurs, de faire pression pour le succès de toutes nos revendications et de rechercher l’aide de forces progressistes françaises. Nous devons porter à Paris ces messages : amnistie des prisonniers et des recherchés politiques, statut de résident, statut fiscal, inscription de la Corse dans la Constitution, coofficialité pour la langue corse. Se désintéresser de cette élection, c’est prendre le risque de laisser les forces clanistes reprendre l’offensive après leurs multiples échecs. Depuis 40 ans, ils se sont opposés à toutes les avancées institutionnelles et leur victoire marquerait l’arrêt du processus d’émancipation.Pour donner à la jeunesse un autre choix que celui de reprendre la violence politique, nous devons gagner ce combat électoral et imposer à Paris une dévolution accrue de pouvoirs à la Corse. Nous sommes les seuls à n’avoir pour objectifs que la défense des seuls intérêts de la Corse et du peuple corse. Tous les autres partis, inféodés à un pouvoir parisien, devront composer. Semu stati è saremu sempre quì, affianc’à voi pè a Corsica ».
Julia Tiberi. Avocate au Barreau d’Aiacciu, elle était 32e sur la liste Femu a Corsica en décembre 2015, puis 46e au moment de la fusion sur la liste Pè a Corsica.
Paul André Colombani.J’ai eu la chance, grace au travail de mon père, de vivre dans différents lieux de Corse Bastia, où je suis né en 1967, Aiacciù, Bunifaziu è Livià avant de m’installer définitivement in Portivechju en 1977. Après avoir suivi ma scolarité au lycée de la cité du sel, j’ai entamé mon cursus universitaire à la faculté de médecine de Marseille. J’ai réalisé que je devais faire le sacrifice de quitter mon île quelques années, dans le but d’accéder à un métier qui me permette d’être indépendant et surtout d’exercer ma profession en Corse tout en aidant la population.
«Le message le plus important c’est la voix de la Corse à Paris.
Nous avons absolument besoin de l’élection de quatre députés nationalistes en Corse pour pouvoir prolonger le discours de la majorité territoriale à Paris. Pendant des décennies, on nous a dit que si l’on n’était pas de la même couleur politique que la majorité à Matignon ou à l’Élysée, on ne pouvait pas faire avancer les choses. Depuis moins de 18 mois on a prouvé que, tout en gardant notre identité, nous avons la capacité de dialoguer avec tout le monde et de faire avancer les projets. Un Corse sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, dans ma microrégion, 200 familles sont inscrites au Resto du Cœur, ma priorité est de travailler sur ce sujet-là, de faire avancer ensuite des problématiques comme les déserts médicaux, la santé, et évidemment toutes les revendications de la majorité, que ce soit le statut de résident, la coofficialité, l’inscription de la Corse dans la Constitution, la question des prisonniers politiques. »
Pierre José Filipputti. Après une scolarité au Lycée Fesch d’Aiacciu, suivie d’une classe préparatoire au Lycée Masséna de Nice, j’ai obtenu le CAPES de Mathématiques en 1999, ce qui m’a permis d’enseigner successivement à Purtichju, Purtivechju, Bunifaziu et enfin Sartè depuis 2002. J’effectue, en outre, des heures d’enseignement à l’IUT di Corsica. Mon investissement politique s’inscrit dans le droit fil de 40 années de lutte du mouvement national pour la réappropriation des droits nationaux du peuple corse sur sa terre.