Dans un courrier adressé à plusieurs acteurs socio-économiques de la Corse, notamment les syndicats patronaux, le Préfet de Corse, Bernard Schmeltz, s’est clairement prononcé contre la Charte de l’Emploi local.
Cette lettre prend des accents de menace puisque Bernard Schmeltz prévient que l’embauche, à compétences égales, d’une personne résidant en Corse « pourrait être constitutive de l’infraction de discrimination à l’embauche ».
L’État, par la voix de son représentant en Corse, s’inscrit une nouvelle fois dans le refus du développement économique et social de la Corse.
La charte pour l’emploi local élaborée par le président Jean-Guy Talamoni en collaboration avec l’ensemble des acteurs concernés de l’île est un premier pas important vers la corsisation des emplois, revendication historique du mouvement national.
Loin d’être un dispositif discriminatoire ou d’exclusion, cette charte permettra aux corses de trouver un emploi plus facilement, leur évitant ainsi d’aller pointer par milliers à Pôle Emploi.
Les engagements inscrits dans cette charte permettent, via des mesures concrètes, de réduire la précarité dans laquelle vivent de nombreux corses depuis trop longtemps.
Par ailleurs, une charte de l’emploi local du même type existe à La Réunion et a été signée par Manuel Valls alors Premier Ministre de la France.
A Ghjuventù Indipendentista, signataire de cette charte en sa qualité de syndicat étudiant, réaffirme son soutien à un tel dispositif ne pouvant être que bénéfique à la Corse et aux corses.
A nostra cuscenza hè resistenza !
Ghjuventù Indipendentista
27 mai 2017