La nomination de Gérard Collomb à la tête du ministère de l’Intérieur est une nouvelle inquiétante pour les collectivités locales et pour l’équilibre des territoires.
Gerard Collomb a en effet été un des fervents partisans de la loi de métropolisation, qui s’était substituée à la régionalisation promise par François Hollande.
Concentrer les financements, les emplois et les pouvoirs de décisions dans quelques centres urbains, comme le souhaite le lobby métropoliste, n’est bon ni pour la cohésion sociale, ni pour la démocratie, ni pour le développement soutenable. Ce processus nous entraîne vers une compétition acharnée entre territoires, au contraire du modèle fédéral que défend l’Union démocratique bretonne.
Nouvelle baisse de 10 milliards des dotations aux collectivités, nomination d’un partisan de la métropolisation à l’Intérieur…Derrière les références au rocardisme se profile une recentralisation qui ne dit pas son nom, car la promotion des soi-disantes métropoles régionales se fait plus, pour l’instant, au profit de la région parisienne que dans le sens d’un rééquilibrage de l’activité sur le territoire. Dans ce contexte, la création d’un ministère de la Cohésion des territoires peut-elle aller au-delà d’une bonne intention affichée? On ne pourra qu’en douter tant que le spectre d’une nouvelle saignée financière des collectivités locales ne sera pas écarté.
Si nous ne voulons pas d’un « apartheid territorial », il est temps de le montrer. Aux élections législatives, chaque voix qui se portera sur les candidats de Oui la Bretagne sera un avertissement pour le gouvernement, et la preuve que la Bretagne dans son ensemble entend être respectée.
UDB