La direction de la prison de Topas, Salamanca (440 km), exige désormais des certificats de scolarité pour les enfants réalisant des visites avec leurs proches emprisonnés.
Des parents de la prisonnière politique basque Josune Arriaga ont informé Etxerat de cette nouvelle réglementation, communiquée deux jours avant la date à laquelle ces certificats devaient être remis.
Dans le cas de Josune Arriaga, il s’agit d’enfants qui lui rendent visite depuis des années, dans cette prison et dans les précédentes, et qui sont à l’âge où la scolarité est obligatoire. Au côté absurde de cette nouvelle norme, il faut ajouter le très bref délai laissé aux familles qui ont dû réaliser ces nouvelles démarches dans la précipitation.
Etxerat souligne la tension que génère ce fonctionnement parmi les familles et ami-e-s de prisonnier-e-s politiques basques, qui dépendent de continuelles nouvelles règles, nouveaux documents exigés et nouvelles difficultés, malgré les longues années de visites déjà réalisées. D’autre part, le fait de placer les vis-à-vis (parloirs familiaux ou intimes dans l’État espagnol) en semaine et non le week-end engendre l’un des plus gros problèmes que rencontrent les familles : l’imposition de l’éloignement des prisonnier-e-s basques oblige leurs proches à prendre un jour, voire deux, en semaine, pour pouvoir réaliser le long voyage, ce qui entraîne de lourdes conséquences.
C’est précisément le cas des vis-à-vis dits de convivencia entre pères ou mères incarcérés et leurs enfants de moins de 10 ans. Dans la majorité des prisons, ils ont lieu en semaine, ce qui oblige les adultes accompagnants à prendre des congés au travail, et les enfants à manquer l’école, ce dont les autorités pénitentiaires ne tiennent absolument pas compte.
ETXERAT