Dumenicu Tafani hè un militenti di u nosciu rughjonu cunisciutu da tutti. So anni e anni ch’iddu hè sempri in prima fila, contr’à l’inghjustizia pulitica è suciali.
Hé dinò oghji unu di quiddi chi porta a voci contr’a riprissioni. L’emu dumandatu u sò paré – com’è prisidenti di l’associu di l’intaressi di u pasciali di Murateddu – nant’à a cumissioni missa in ballu da a municipalità purtivichjaccia.
A) – La Commission extra municipale a enfin été mise en place. Quel premier bilan en tirez vous ?
D. Tafani : Le premier bilan est relativement positif car la commission permet de mettre autour de la table la société civile (représentants des hameaux, commerçants, architectes, défense de l’environnement, …) et les politiques (majorité municipales et oppositions). Lors de ces rencontres nous confrontons des points de vue et essayons de trouver des points d’équilibre. La question de l’urbanisme à Portivechju est ainsi abordée de manière dépassionnée et avec une dimension culturelle propre à notre histoire. Pour notre part, le but est d’intégrer les hameaux dans une vision générale de Portivechju et non pas comme des simples cités dortoirs. Le Problème est que les bureaux d’études qui conseillent les municipalités sont généralement continentaux et ne prennent donc pas en compte l’originalité de notre développement (des hameaux vers les villes).
B) – Ne craignez vous pas une « commission alibi » visant à affaiblir sinon contenir les oppositions ?
D. Tafani : Nous sommes bien conscients que nous pouvons toujours devenir « l’alibi » des uns ou des autres. Cependant, notre rôle d’association de village est d’être, lorsque cela est possible, un partenaire. C’est ce que nous avons fait avec la commune et le Conseil Général pour les travaux de réfection de la voirie ou pour la toponymie. Le temps dira si la commission extramunicipale sur l’urbanisme réalise ses objectifs. Pour ma part, je pense que la grande majorité des participants veulent trouver les voies et moyens du succès. L’urbanisme anarchique doit cesser. Reprenant les propos d’un architecte participant à la commission, le futur P.L.U. doit-être celui de la réparation. Au final c’est la majorité municipale qui décidera de prendre en compte ou non certaine de nos propositions. C’est elle qui élaborera le futur P.L.U.. C’est elle qui fera ses choix.
C) – Une réunion a eu lieu entre la municipalité et la Collectivité Territoriale de Corse. Quelles sont vos impressions ?
D.Tafani : En ce qui concerne les rapports entre la municipalité et la C.T.C., je pense qu’il y a une volonté de part et d’autre de dépasser les antagonismes liés à l’élaboration du PADDUC. Plus problématique est la position de l’état, qui, en l’absence de PLU sur la commune développe une stratégie très coercitive en matière d’urbanisme. Le Lascia Core a fait place à la loi dans ses lectures les plus rigoureuses. Les plus fortunés ses paient des avocats spécialisés pour réaliser leurs projets, quant aux autres (i paisani) ils attendent l’élaboration d’un PLU…. Toujours promis mais jamais réalisé pour savoir si leurs enfants pourront construire sur leurs terrains familiaux. Hélas, 6 ans après l’annulation du 1er PLU, on est toujours au point mort…