Comme pour les anciens prisonniers politiques corses, les basques sont victimes du fichage.
Le collectif d’ex-prisonniers et réfugiés a dénoncé, mercredi, une mesure qui n’a « aucune logique » prise « sans discernement ».
Les noms de 49 prisonniers basques et 15 ex-détenus figurent désormais dans le Fichier judiciaire national des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT). En novembre dernier, ils étaient 37 prisonniers et sept ex-prisonniers.Cette liste est l’une des ultimes dispositions de la loi sur le renseignement, votée à l’été 2015, après les attentats de « Charlie Hebdo » et de l’Hyper Cacher. Y apparaissent des personnes condamnées pour des actes « à caractère terroriste ».Les anciens détenus d’ETA (où assimilés comme telle par la justice) concernés doivent justifier régulièrement de leur adresse, déclarer tout changement de domicile ou départ à l’étranger, sous peine de sanctions allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Et ce, pendant dix ans.Le collectif d’ex-prisonniers et réfugiés a dénoncé, mercredi, une mesure qui n’a « aucune logique » prise « sans discernement ». Une dizaine de recours ont été déposés. Deux d’entre eux ont été validés, les autres rejeté ou en cours d’examen. Trois des personnes concernées ont décidé de ne pas se soumettre. Elles n’ont pas accepté qu’on leur notifie leur inscription au FIJAIT.Le collectif craint que ces « insoumis » soient tôt ou tard interpellés. « Nous avons prévu un protocole en cas d’arrestation », explique Jon Irazola, le porte parole du groupe. « Cela consiste à lancer l’alerte et s’opposer à l’interpellation », dit-il. (source)
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