(5 avril 2017) A l’appel des syndicats étudiants (GI/CGC), une manifestation contre la répression a été organisée à Corte vers 14h30 ce mercredi.
Jour de la Manifestation
(Corse Matin) (France 3 Corse) (Corse Matin) (Corse Matin) (Alta Frequenza) (France 3 Corse)
La Presse avant la manifestation
(Alta Frequenza) (Corse Matin) (France 3 Corse) (Corse Net Infos)
Les soutiens avant la manifestation
(Jean Guy Talamoni) (LDH Corsica) (U Rinnovu Naziunali) (Associu Sulidarità) (U Riacquistu di Purtivechju)
[16h00] SOUS-PRÉFECTURE
Après avoir marché le long du cours Paoli pour arriver aux abords de la sous-préfecture, les manifestants ont suivi le discours d’un des porte-parole des syndicats étudiants expliquant les raisons de cette mobilisation dont « une quarantaine d’interpellations depuis le début de cette année 2017 ». A l’issue, l’ordre de dislocation a été donné et les manifestants se sont dispersés dans le calme après avoir entonné le Diu vi salvi Regina.
[15h50] SOUS-PREFECTURE
200 à 300 manifestants, selon Corse Matin, marchent vers la sous-préfecture de Corte en ce moment. Ils manifestent contre la répression. Parmi eux de nombreux élus nationalistes dont Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse. Paul-Marie Romani, président de l’Université de Corse est également aux côtés des étudiants.
[15h20] DÉPART DE LA MANIFESTATION
Manifestation contre la « répression » à Corte par corse-matin
Près de 150 personnes selon RCFM et plusieurs élus nationalistes (CTC) ont répondu à l’appel des étudiants contre la répression…
Déjà les forces de gendarmerie ont investi la ville et un important dispositif se met en place aux abords de la sous-préfecture. (Corse Matin lien ci-dessous)
Route coupée du rond point de Musica Vostra jusqu’à la station Albertini et rondes de surveillances dans les résidences alentours.
[13h00] MISE EN PLACE DE LA RÉPRESSION
(4 avril 2017) Information aux étudiants de l’Università di Corsica à l’occasion de la manifestation de demain :
A Ghjuventù Indipendentista et la Cunsulta di a Ghjuventù Corsa ont contacté hier Paul-Marie Romani, président de l’Università di Corsica, afin de permettre à un maximum d’étudiants d’être présents à la manifestation organisée par nos deux syndicats étudiants au départ de la Place Paoli demain à 14h30. Notre démarche avait pour objectif d’éviter un blocage de l’Università demain. Le président Paul-Marie Romani a été attentif à nos préoccupations. Nous sommes donc en mesure de vous confirmer que les étudiants qui le souhaitent pourront se rendre à la manifestation sans être pénalisés quant aux éventuelles absences aux cours, TD et examens prévus demain après-midi. Nous saluons l’esprit de responsabilité du Président Romani, s’inscrivant dans la lignée de son soutien indéfectible aux étudiants victimes de la répression et de l’injustice. Nous appelons donc une nouvelle fois l’ensemble du peuple corse à se mobiliser demain à Corti aux côtés de la jeunesse.
(31 mars 2017) Les deux syndicats étudiants (Ghjuventù Indipendentista et A Cunsulta di a Ghjuventù Corsa) ont tenu une conférence de presse commune hier, sur le parvis de la fac de droit.
Les deux syndicats réaffirment en outre leur soutien, « au jeune Ajaccien incarcéré à Borgu depuis deux semaines »
A Cunsulta di a Ghjuventù Corsa et la Ghjuventù Indipendentista tiennent à réagir, par le biais de cette conférence de presse, à la répression que nous subissons depuis bien trop longtemps.
Le mardi 7 mars 2017 à 6h, une véritable rafle a touché les étudiants de l’Universita di Corsica et certains de leurs proches. Nous condamnons avec la plus grande force cette opération d’une envergure ridicule ayant pour seul but de criminaliser une jeunesse libre et déterminée à construire dans la sérénité, la nation Corse de demain.
Nous nous interrogeons quant à l’attitude de l’État français. En interpellant plus de 30 jeunes nationalistes depuis le début de l’année 2017 il participe à l’installation d’un climat de tension permanente qu’il nous faut dénoncer.
Nous tenons d’ailleurs à remercier les étudiants, la communauté universitaire et les Présidents du Conseil Exécutif et de l’Assemblée de Corse, pour leur soutien indéfectible.
Nous apportons également notre soutien au jeune ajaccien incarcéré à Borgu depuis 2 semaines et exigeons sa remise en liberté, à quelques semaines du Baccalauréat sa place est dans une salle de classe et non dans une cellule de Borgu.
Les injustices se multiplient, la jeunesse de notre pays vit dans l’angoisse des interpellations, des perquisitions, des placements en détention. Malgré ces manœuvres grossières, rien n’entravera la détermination des plusieurs centaines de jeunes qui se battent au quotidien pour l’avenir de leur île.
Nous contestons publiquement la version erronée selon laquelle les syndicats étudiants cortenais transformeraient la cité étudiante en zone de violence. La réalité est simple : des centaines d’étudiants se rassemblent régulièrement dans le calme pour se mobiliser contre l’injustice et l’arbitraire. Face à eux, un mur anti-émeutes qui résonne comme une provocation grossière. Derrière ce mur, une véritable armée prête à charger. Dans les rues de Corti les passants, des collégiens aux retraités, sont fouillés.
Non nous ne manifestons pas pour rien, nous nous rassemblons quand trois jeunes nationalistes sont condamnés à 8, 6 et 5 années de prison. Nous nous rassemblons quand un étudiant de notre université est mutilé par la police de Reims. Nous nous rassemblons enfin lorsque des dizaines d’étudiants sont raflés au petit matin au sein des résidences universitaires et dans chaque rue de la cité paoline.
Pour toutes ces raisons, la réponse du peuple corse dans son ensemble doit être massive. Nous appelons l’ensemble de la société corse à prendre conscience de la répression que nous subissons et à marcher à nos côtés pour la dénoncer. Le peuple doit être derrière sa jeunesse, une jeunesse fière, libre et déterminée à ne plus ceder un seul pouce face à l’État. Alors que les gendarmes débarquent dans nos maisons toutes armes dehors, nous défilerons mercredi dans le calme et la dignité. Nous ne tomberons pas dans le piège grossier tendu par l’État et ses représentants locaux.
Populu corsu sveglia ti ! U 5 d’aprile tutti in Corti da fà piantà a ripressione !
(article du 28 mars 2017) En réaction aux interpellations de 2017 qui suivent les mobilisations de l’année dernière en réponse à la répression qui les a précédées, la jeunesse corse sera une fois encore dans la rue, le 5 avril prochain à Corti.
Depuis le « dépôt des armes et la sortie progressive de la clandestinité » par les militants du FLNC UC en juin 2014, le nombre d’interpellation explose, surtout en 2017…
+ de 100 interpellations depuis juin 2014, dont 30 rien qu’en à peine trois mois en 2017 dont une grande partie concerne la jeunesse corse, qu’elle soit militante ou pas, donnant lieu le plus souvent à des mises en examens, voir des incarcérations. (+120; 30 en 2017, 30 en 2016, 70 entre 2014 et 2015)
Début de semaine de mars 20 personnes avaient été interpellées, 11 en février dernier.
A la veille du délibéré du procès (le 11 avril prochain) deux des trois syndicats étudiants communiquent afin d’occuper le terrain « lutte de masse »
Voici le communiqué de Ghjuventù Indipendentista et d’A Cunsulta di a Ghjuventù Corsa :
(Alta Frequenza) (Corse Matin) (France 3 Corse)
A Cunsulta di a Ghjuventù Corsa et la Ghjuventù Indipendentista appellent à une manifestation de masse le 5 avril prochain à 14h30 au départ de la Place Paoli à Corti.
A l’heure où la répression n’a jamais été aussi forte à l’encontre de la jeunesse corse, nous ne pouvons rester sans réaction.
En effet, en deux semaines, la jeunesse nationaliste a subi 32 interpellations, dont 17 étudiants. Plusieurs de ces interpellations se sont d’ailleurs déroulées sur le campus de l’Università di Corsica, dans les résidences universitaires. Tout cela sans même en informer le Président de l’Università et le Directeur Général du CROUS de Corse, méprisant ainsi la réglementation en vigueur.
Le 7 mars dernier, 20 jeunes ont été interpellés à 6h du matin par des hommes en armes avec pour seul objectif d’effectuer des prélèvements ADN.
Vingt personnes ont donc été interpellées au hasard. Comme si le seul objectif de l’appareil répressif français était de dissuader par la force la jeunesse corse de s’engager sur la voie de l’émancipation et de la liberté. Ces manœuvres d’un autre âge renvoient à une bien piètre image de l’autoproclamée « Patrie des Droits de l’Homme ».
Face à ces atteintes graves aux libertés individuelles élémentaires, nous avons décidé de reprendre le chemin de la rue. Nous appelons naturellement l’ensemble de la société corse à nous rejoindre le mercredi 5 avril à Corti. Étudiants, lycéens, travailleurs, agriculteurs, élus… l’ensemble du peuple corse doit se rassembler autour de sa jeunesse afin de dénoncer l’attitude de l’État et d’appeler à l’arrêt de la répression.
HÈ ORA DI FALLÀ IN CARRUGHJU !
TUTT’IN CORTI U 5 D’APRILE !
Enième procès de la jeunesse #Corse – verdict – « relaxe, ferme et sursis »