L’Office fédéral de la justice de la Suisse a autorisé l’extradition vers l’État espagnol de la prisonnière politique Nekane Txapartegi.
Nekane Txapartegi, journaliste basque et militante de la gauche indépendantiste est emprisonnée à Zürich.
Elle avait écopé en 2009 d’une peine privative de liberté de six ans et neuf mois pour soutien à l’organisation basque ETA. Le 8 février, sa peine a été réduite à trois ans et six mois au terme d’un procès en révision.
- a été arrêtée en 1999 par les forces policières paramilitaires la Guardia Civil et emprisonnée durant 5 jours sans aucune possibilité de contact auprès d’une avocate, d’un médecin de confiance ou de sa famille
- a été violemment torturée et sexuellement maltraitée par la police espagnole
- a été forcée par la police espagnole de signer un faux aveu
- a été condamnée en 2007, sur la base de ce faux arraché sous la torture à 6 ans de prison ferme. Elle s’est jurée de ne pas retourner dans le pays de ses bourreaux.
La Section suisse d’Amnesty International se prononce de manière critique sur la décision d’extradition prononcée par l’Office fédéral de la justice contre Nekane Txapartegi.
La Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg a déjà condamné 8 fois l’Espagne parce qu’elle refusait d’examiner des plaintes de tortures et de condamner les coupables. La dernière décision date de mai 2016.
L’extradition de Nekane vers l’Espagne est en contradiction avec la convention contre la torture ratifiée par la Suisse