(vendredi 24 mars) Après l’occupation de l’ODARC en début de semaine, occupation qui s’était soldée par une « semi-victoire », la situation s’est à nouveau tendue dans le monde agricole ce vendredi.
Mossa Paisana, qui manifestait pour obtenir le paiement le plus rapide possible de l’ I.C.H.N, l’Indemnité Compensatrice de Handicaps Naturels, avait obtenu l’organisation dès ce vendredi d’une réunion entre toutes les parties impliquées, dont la D.D.T.M, la direction départementale des territoires et de la mer. Cette réunion apparemment ne s’est pas passée comme prévue, ce qui a amené l’occupation cet après-midi de la D.D.T.M.
Réaction de Mossa Paisana :
La petite mouvance que nous sommes émane d’une volonté de terrain ! D’hommes et femmes voulant rompre avec le schéma jacobin plus que médiocre d’une puliticchella qui tire la profession vers les abysses depuis un certain temps ! Nous savons ou nous allons !!! Nous allons, grâce à certaines organisations syndicales, vers un paiement de l’ichn repoussé aux calendes grecques ! Simplement parce qu’ils ont été dans le sens de l’état dans le seul but de tirer la couverture vers eux ! Alors que nous nous dirrigions vers un atr raccroché aux versements me et bio effectifs dans 20 jours ! Nous saurons les en remercier ! Quand à la tirade du travail effectué, c est uniquement une récupération basse et unique dans les annales du syndicalisme corse de l’action menée lundi.Aujourd’hui les masques tombent et il est clair que personne n’est dupe !!!
(Alta Frequenza)(France 3 Corse)
(lundi 20 mars 2017 – www.unita-naziunale.org) Depuis le début de matinée le syndicat A Mossa Paisana occupe l’antenne de l’ODARC, de la DDTM et de l’ASP à Aiacciu. A Mossa Paisana a reçu le soutien du « Cumitatu Patriottu ».
(Alta Frequenza) (France3Corse)
« Nous sommes là dans le cadre d’une convergence des luttes, souligne Stegliu Leca, l’un des membres. Mais notre volonté est de soutenir une agriculture qui va s’interroger sur les leviers à activer dans le cadre d’une souveraineté alimentaire et une souveraineté nationale ».
Le 17 mars dernier, une délégation de la mossa avait été reçue par le président de l’ODARC et son Directeur. A l’ordre du jour, entre autres, le calendrier de paiement pour l’ICHN. Une fois de plus l’ODARC avait renvoyé l’état à ses responsabilités. Suite à cette réunion, le syndicat avait alors déclaré « Forts de ce constat après 2 ans d’errance administrative, le monde agricole défendu par A MOSSA PAISANA se laisse toute la latitude pour agir en conséquence. »
En juin 2016 le syndicat agricole » A Mossa Paisana » occupait de manière pacifique la Direction Départementale des Territoires et de la Mer de Corse-du-Sud dans le but d’obtenir des réponses concernant le non respect des engagements pris par l’état au sujet de la Politique Agricole Commune 2015.
Ce matin le syndicat occupe les locaux de l’ODARC et revendique :
« Notre jeune structure se veut force de propositions dans la sérénité mais avec détermination et continue de faire preuve de responsabilité en cette période de crise agricole.
La situation actuelle de l’agriculture corse semble condamné à ne devenir que folklore et s’éloigne chaque jour d’avantage de sa véritable vocation qui est de nourrir notre peuple.
Pour compléter ce tableau noir, les services de l’état et l’ODARC sont dans l’incapacité de solder les compensations qu’ils doivent à la profession depuis novembre 2015, après nous avoir promené de date en date, d’effet d’annonce en effet d’annonce jusqu’à (comble du cynisme) ne plus rien nous donner du tout.
Nous occupons aujourd’hui pour :
- éxiger immédiatement le paiment de l’ICHN, dûe depuis plus de 18 mois et une date de paiement
- obtenir au titre de la justice et de l’équité, l’ICHN aux actifs de plus de 65 ans
A ce titre nous interpellons publiquement le Président de l’ODARC et demandons l’ouverture du débat en conseil d’administration :
- une fluidité dans l’instruction des dossiers ODARC
- remettre en fonctionnement le taux de chargement
- aux DDTM un topo de situation pour chaque exploitant, lui détaillant ses aides à percevoir et clarifier la situation du mille-feuille ATR.
Enfin, réfléchir à un vrai modèle de développement agricole pour que l’agriculture retrouve ses lettres de noblesse et produise de manière paysanne qualitative et respectueuse de notre terre.