Une adresse aux « insoumis » par un militant de la Gauche Indépendantiste….
L’idée de ce texte et des autres qui suivront n’est pas de faire une analyse de la campagne présidentielle. Nous ne parlerons pas des programmes, des chiffres, des sondages, de qui, peut-être dans le pseudo-suspens d’un grand chambardement, fera se perpétuer tranquillement et dans l’ordre la tristesse de notre monde. Nous reviendrons plutôt en détail sur les différents aspects qui alimentent notre rejet profond des élections de 2017.
Il parait que des gens du Front de gauche – la France insoumise qu’ils s’appellent maintenant – chantent l’International en ajoutant à la partie « Ni dieu, ni César, ni tribun », « Ni Mélenchon ». Amusant comme on peut être juge et partie d’un culte de la personnalité, sans doute une forme d’humour par l’absurde. Mettre le nom et la gueule de quelqu’un partout, s’imaginer que lui donner le pouvoir le plus absolu en France représente une émancipation collective, attendre avec impatience la victoire du sauveur… et être insoumis-e, voilà qui est pour le moins intriguant.
Etre insoumis-e en dépendant d’un homme providentiel, quand bien même de gauche ? Ou peut-être que le fait qu’il soit de gauche excuse tout. Notamment qu’il vienne du PS, qu’il y ait forgé sa carrière politique et médiatique. Peut-être cela excuse aussi que le tribun en quête de pouvoir ne lève pas la voix sur les méthodes coloniales de la police française qui font s’agiter la jeunesse depuis plusieurs semaines.