Des ministres du gouvernement français, un Président du pays ami « en fonction sur le départ », des candidats aux élections présidentielles françaises…
La ministre du Logement et de l’Habitat durable, Emmanuelle Cosse, se rend en Corse aujourd’hui, pour des coordinations.
Les élus corses reçus à Paris pour discuter de la pression foncière il y a un an…
En avril de l’année dernière, les présidents du Conseil Exécutif et de l’Assemblée de Corse avaient été reçus par Emmanuelle Cosse, la ministre du Logement et Christian Eckert, le secrétaire d’Etat au Budget. Une réunion où le statut de résident avait été évoqué (achat immobiliser aux personnes résidant depuis plus de 5 ans sur l’île), ainsi que l’avenir du régime fiscal…
Depuis ? Régime fiscal récupéré après 5 années de lutte
Une avancée sur l’arrêté Miot qui protège la corse encore pour quelques années. Le régime dérogatoire sur les successions en Corse est ainsi prorogé de 10 ans. (Pour mémoire il a fallu 5 années de combat, pour récupérer ce qu’on avait déjà – La suppression de l’Arrêté Miot prononcée le 29 décembre 2012 par le Conseil constitutionnel – depuis 1801, la Corse jouit d’un régime fiscal et foncier dérogatoire qui dispense ses habitants de toute déclaration de succession. Cette « nouvelle » loi « visant à favoriser l’assainissement cadastral et résorber le désordre de propriété » sur l’île.
Depuis ? 107% de logement neuf en plus en seulement 1 an
Entre 2015 et 2016 (après juin 2014 donc), la construction de logement neuf a doublé en Corse par rapport à l’année précédente : +107,8%. De leur côté, les permis de construire accordés pour des logements neufs ont bondi de 17,3% à 119.300% de juillet à septembre… Ajouté aux 5000 arrivées par an… Ci campemu…
Fin de la clandestiné ? Arrivée massive de colons ? Spoliation de la terre Corse ?
Un choix réfléchi a été fait en juin 2014, entraînant de facto, un processus de paix entre les élus de la Corse, et la victoire du mouvement national à la Territoriale de décembre 2015.
Un processus qui ne pourra arriver à son terme que si la France y participe … un jour.
Des avancées politiques parfois majeures, mais au compte-gouttes, arrachées par les Présidents de l’Assemblée de Corse. Ces mêmes avancées qui ne contentent pas tout le monde et qui impatientent une partie de la jeunesse… La nature a horreur du vide.
Cette situation tendue est de la seule responsabilité de l’Etat français jacobin et centralisateur, qui depuis les votes majoritaires à l’Assemblée de Corse, n’a pas su prendre ses responsabilités envers notre peuple.
Au programme de la journée du lundi 13 mars selon Fr3Corse : visites en Corse-du-Sud le matin et en Haute-Corse l’après-midi, sur le thème de la pression foncière. Elle prendra ensuite une navette pour Porticcio où elle parlera de la « mise en œuvre des schémas de cohérence territoriale (SCOT) ».L’après-midi, Emmanuelle Cosse rencontrera des élus locaux pour discuter du logement en Corse. Pour finir sa visite, elle se rendra dans le vieux Bastia pour voir l’avancement du « Programme de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PRQAD) ».